L'histoire :
Alors qu’elle se trouve en déplacement à Macao, dans le but de racheter une start-up spécialisée en énergie durable, Françoise Vaillant perçoit l’idée d’une participation de Vaillante à la course de côte de Pikes Peak, une épreuve qu’ils n’ont jamais remportée, n’y ayant jamais participée… Michel sera l’unique pilote du team. Il se met aussitôt au travail sur un simulateur de pilotage, loin des conditions réelles de la course, dont le record est détenu par le Français Romain Dumas, le 1er pilote à être descendu sous les 8 minutes. En 4 mois de travail, sur la base d’une voiture étudiée pour les 24h du Mans, l’équipe Vaillante dévoile la X-Pikes, équipée de 2 moteurs électriques alimentés par une pile à hydrogène. Sur place, Michel retrouve au départ son éternel rival et ennemi, le local Bob Cramer, aux idées plus fascistes que jamais, et bien décidé à ne pas laisser la victoire à un étranger. Et comme à l’habitude, tous les coups seront permis. Mais c’est compter sans la force et le mental de Michel Vaillant, toujours prêt à relever le moindre défi, surtout quand son ami Steve Warson, en pleine campagne pour l’élection présidentielle vient le soutenir et lui annoncer ses futurs projets…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jamais évoqué depuis la création du héros, la Pikes Peak International Hill Climb, est l’une des plus anciennes courses automobiles des États-Unis, mais aussi du monde. Il était donc logique que la firme Vaillante finisse par y participer, et logiquement s’y imposer… Malheureusement, pour ce faire, les auteurs reprennent encore et toujours les mêmes codes qui ont fait de Michel Vaillant un héros incontournable de la jeunesse des années 60, 70, 80 et 90, tout en essayant de conserver la fidélité des anciens jeunes, devenus vieux… Et la sauce ne prend vraiment plus, même en modernisant le trait des personnages ainsi que les dialogues, parfois très « djeunz », nous restons sur une histoire cul-cul-la-praline, où notre héros se défait de tous les « pièges » montés contre lui, alors qu’on sait qu’il finira par remporter la victoire. De même, en essayant d’inclure des faits de société ou humains, tels l’électronique de pointe, l’écologie ou la rupture sentimentale du fils Vaillant, on ressent l’envie de s’ouvrir à un public plus ouvert que celui des seuls sports mécaniques. Est-ce la bonne solution ? Car si l’on y ajoute les thèses « humanistes » soulevées par le sénateur démocrate Warson face aux idées trumpistes « Make America Great Again » de Cramer, avec en point d’orgue l’implication de ce dernier lors de la marche sur le capitole, et ses menaces de mort à l’encontre de tous opposants, nous atteignons un ridicule qui, heureusement, lui, ne tue pas. Il reste que les dessins d’action sont de très bon niveau, avec des visions qui alternent entre paysages, voitures en accélération ou en glisse, ponctuées de gros plan de cockpits ultra détaillés et des bruits de sifflement des moteurs électriques ou assourdissants des quelques versions thermiques, malheureusement en voie d’extinction. Bien conseillées par des pilotes et journalistes spécialisés, les informations de courses sont précises, tout comme certaines anecdotes sur les pénalités attribuées à Michèle Mouton et Romain Dumas ; ou encore la célèbre main en guise de pare-soleil tout en pilotant, rendue célèbre par Ari Vatanen en 1989. Il n’en reste que cet opus du plus célèbre pilote français nous laisse à penser qu’il serait grand temps pour lui de raccrocher les gants, surtout quand une grosse erreur de texte l’annonce vainqueur de Pikes Peak avec un temps chronométré de 7’54’’19, alors que Cramer a auparavant réalisé 7’52’’82… Cherchez l’erreur.
