parution 28 août 2024  éditeur Flblb  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Education

On ne la ferme pas

Ce pamphlet traitant de l'école et de l'implication citoyenne locale, affirme la force de la bande dessinée alternative.


On ne la ferme pas, bd chez Flblb de Jahan
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Flblb édition 2024

L'histoire :

En 2014, l’auteur, passant avec l’une de ses jeunes filles devant l’école primaire du Pradet, lieu qu’il a fréquenté lui-même enfant, constate des banderoles et un rassemblement. Il se renseigne et comprend qu’un projet du maire local consiste à fermer l’établissement, et même le détruire, sous prétexte d’amiante. Renseignements pris, le parent, rejoignant les autres déjà rassemblés en association, réalise cependant que le matériau est inerte, comme dans bien d’autres bâtiments, et que le projet est bien moins lié à cet aspect qu’à d’autres arguments politiques. Lui, dessinateur et éditeur dans le milieu alternatif de la bande dessinée depuis le début des années 1990, mais en pause depuis la naissance de sa fille en 2010, décide de se mobiliser. Il trouve dans le dessin le moyen de participer à un mouvement d’ampleur souhaitant contrecarrer le maire sortant. C’est décidé, il va s’impliquer à fond dans la campagne des élections municipales de 2020, et rentrer dans un bras de fer avec l’élu « au grand nez », qui ne va cependant pas se laisser faire...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Benoît Jahan, alias BigBen, professeur de collège, a fondé en 1993 à Nice les éditions Groinge, un an après la création du fanzine Phacochère ayant obtenu en 2002 l'Alph Art fanzine à Angoulême. D'autres publications suivront jusqu'en 2010, dont une dizaine de numéros de la revue critique Comics club, et des petits albums d'auteurs autobiographiques, genre dans lequel il s'est fait une spécialité, comme d'autres maisons d'édition alternatives en ce début de nouveau millénaire. Tout cela avant une coupure nette. Mais, chassez le naturel... Cet événement inattendu de fermeture d’école l'oblige à s'impliquer politiquement, comme jamais, prenant un rôle de dessinateur satirique, dans la grande tradition. Ayant réactivé les éditions Groinge pour autopublier en 2015 une première version de ce récit, il peaufine son dessin, lui donne un aspect plus réaliste, à l'aide de lavis gris et de hachures, et se remet à auto-éditer des petites publications, où il raconte sa nécessité à retrouver sa place de dessinateur au sein de la profession. (Je n'irai pas à Angoulême, en 2023, Je cherche un éditeur, en 2025). Finalement, ce sont les éditions Flblb, voisines et collègues alternatives de tables de festivals, qui l’accueillent pour cette œuvre de 192 pages, sans aucun doute la plus élaborée de sa carrière. On ne la ferme pas ! déroule un narratif de onze années, durant lesquelles l'auteur, le papa, le citoyen, s'est battu pour une cause qu'il pensait juste, aux côtés de nombreux habitants du Pradet. Ce qu'il livre ici au final est l'aboutissement d'un cheminement d'auteur étant parvenu à développer son propos, augmenter son sens de narration, faire mûrir un trait qui était resté trop longtemps contraint dans un unique genre. La paternité est passée par là et l'on peut dire que Big Ben a gagné une sorte d'universalité. Ce livre est bien plus qu'un témoignage, en tous les cas. Il se pose comme un roman graphique français moderne engagé dans la veine de ceux de ses contemporains Guy Delisle, Étienne Davodeau ou Philippe Squarzoni.

voir la fiche officielle ISBN 9782357613737