L'histoire :
Capitaine Espace vient d’être récupéré dans le cosmos et dans un triste état par une équipe de sauvetage. Tandis que des robots médic le remettent en état – mais en fait il a une bonne consistance – on lui impose un interrogatoire serré. Car il a quand même détruit la station orbitale scientifique à bord de laquelle il officiait. Il explique : ce jour-là, il travaillait avec son collègue Philippe au développement d’une nouvelle entité bactériologique. Mais la bestiole créée était devenue grave incontrôlable au niveau de son développement organique. Une fois éradiquée, ils étaient passés au vestiaire pour retirer leurs combinaisons. Mais Philippe avait une sacrée cochonnerie dans l’œil. « Juste une poussière » qu’il disait. En réalité, il était infecté par l’entité bactériologique et il allait bientôt subir lui-même une boursoufflure organique exponentielle. Mais avant ça, Capitaine Espace reçoit une livraison importante. Elle lui est apportée par une jeune femme en combinaison moulante, pourvue d’une silhouette généreuse, prénommée Barbara. Il lui avait expliqué que les gélules pharmaceutiques qu’il avait commandées étaient en fait des petites paillettes de sucre colorées, pour décorer un bon gâteau. C’est alors que Philippe devenu monstre agressif avait foutu le boxon dans la station. Capitaine Espace et Barbara avaient réussi à s’échapper à bord d’une capsule de sauvetage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a quelques années, les éditions Fluide Glacial publiaient les aventures de Cosmik Roger, un héros de l’espace alcoolo et blasé, qui surmontait toutes les catastrophes. Dans un registre très proche, voici venu Capitaine Espace, un héros de l’espace à qui il arrive des catastrophes, dont il est blasé. Sous les crayons expérimentés de L’Abbé, qui s’en donne à cœur joie avec les détails galactiquo-gluants et les astronefs techno-organiques, ce petit bonhomme est jovial, il a le menton de Joe Dalton et la bouche entre les yeux. Il est accompagné d’une vraie-fausse faire-valoir, car bimbo à fort caractère, Barbara. Les historiettes sont formatées pour la prépublication dans le mensuel, mais reliées entre elles par le fil rouge d’une enquête. Car ce scientifique (à l’origine) qui transpire l’innocence doit tout de même rendre des comptes concernant ses actes de délinquance aggravée, ses trafics de stupéfiants ou carrément ses crimes contre l’humanité. Au cours des saynètes d’environ 5 pages, il lui arrive ainsi des trucs complètement dingues, dangereux, des attaques de monstres, des fusillades lasers et des explosions. Mais tout glisse sur lui, son inconséquence et sa baraka galactique. C’est fun, grand-public, idéal pour l’été, juste avant de regarder la nuit des étoiles filantes.