L'histoire :
Nick Carraway peut se vanter de son esprit de tolérance. Lorsqu'il était plus jeune, son père lui a donné un conseil qui ne l'a jamais quitté : « Chaque fois que tu seras tenté de critiquer quelqu'un, songe d'abord que tout un chacun n'a pas eu en ce bas monde les mêmes avantages que toi ». Cependant, cet esprit de tolérance a ses limites. On peut fonder son comportement sur la dureté d'un roc ou les eaux d'un marécage, mais au-delà d'un certain point, Nick se moque de ce qui peut être établi. Lorsqu'il revient de la côte Est à l'automne, seul Gatsby échappe à sa réaction. Il représente tout ce pour quoi il éprouve du mépris le moins affecté qui soit. Il y a chez lui quelque chose de somptueux, une sensibilité aigüe aux promesses de la vie. C'est une prodigieuse disposition à l'espoir, une aptitude au romantisme. Nick Carraway vit à West Egg, le moins chic des œufs, entre deux demeures considérables, dont celle de Gatsby. Les rumeurs les plus folles courent sur ce personnage, qui intrigue fortement Nick. Qui est-il vraiment ? Un soir, Nick prend la route de East Egg, pour rejoindre Tom, qu'il a connu à l'université, et sa femme Daisy, une cousine au second degré. Il arrive alors dans une zone très cossue, dans une grande demeure.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gatsby le magnifique, le roman de Francis Scot Fitzgerald, est un classique de la littérature américaine, maintes fois adapté sous différentes formes : BD, romans illustrés, film... Benjamin Lacombe aime s'emparer des textes mythiques et inventer des images autour des mots. Il donne à voir un univers à travers son propre prisme et sa patte graphique. Il s'empare ici du personnage de Gatsby, mais aussi de celui de Daisy, pour permettre aux lecteurs de (re) découvrir ce chef d'œuvre d'une façon plus réjouissante et abordable, dans une belle édition. Car le livre est soigné, publié dans la collection Papillon noir (que Benjamin Lacombe dirige). Il offre un joli dos toilé, une couverture avec dorures et vernis sélectif. Le livre brille de mille feux, il scintille, il représente ce New-York des années folles. L'illustrateur a fait le choix d'orienter son trait autour du style Art Déco : des lignes épurées, des motifs géométriques, et ce doré qui s'empare des pages. Le texte est ponctué à la fois par des illustrations en couleur, maintenant classiques de Benjamin Lacombe, mais aussi par des dessins en noir et blanc ornés de dorures et de jolis encarts Art Déco dans le chapitrage. Le dessin nous projette immédiatement à cette époque, et la belle édition permet d'attirer l'attention sur ce livre dans la bibliothèque, pour ne pas oublier ce roman iconique et ses personnages.
