parution 16 avril 2010  éditeur Gallimard  collection Bayou
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange

Le couteau-chien

En acceptant de garder un couteau maléfique, un adolescent se retrouve au coeur d'une lutte contre l'empire du Mal. Un trait vif et prometteur au service d'un récit entremêlant légende, histoire et action.


Le couteau-chien, bd chez Gallimard de Cimarron
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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©Gallimard édition 2010

L'histoire :

Il y a longtemps, Liaram, le fils du volcan, las de voir son peuple livrer sa chair à l’appétit du Diable, le défia : il s’empara de son couteau maléfique, le blessa et prit la fuite en emportant la lame qui donnait à son détenteur le trône du Maitre des Enfers… C’est justement un couteau argenté que tend un junky, au seuil de la mort, à Zuel, un gamin vif et déterminé. Il lui fait promettre de ne jamais tenir l’arme par le manche et de ne pas tarder à jeter l’objet au fond du volcan : il risquerait fort de subir sa terrible malédiction. Zuel croit peu à ces balivernes et il se presse plutôt de raconter l’aventure à ses deux copains, Robin et Zouti. Pourtant, le soir venu, alors que les 3 gamins s’amusent à se faire peur dans l’obscurité du cimetière, il semble que le canif leur joue un bien drôle de numéro : il attire moult spectres qui ne tardent pas à faire voyager les trois garnements dans un univers étrange. Et de fait, Zuel se réveille bientôt au cœur d’un navire volant qui semble abriter la cour de l’Empire du Mal. Le gamin, grâce ou à cause du fameux couteau, pourrait en devenir le souverain : héritier du Diable, il serait. Mais l’affaire est loin d’être jouée car les Marrons avec à leur tête le Seigneur N’Diarra sont prêts à tout pour l’éliminer et s’emparer du couteau, à moins qu’il ne faille regarder du coté de la jolie princesse Mali ou de ses anciens copains…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Une histoire de couteau à jeter dare-dare dans le cratère d’un volcan en fusion, pour que le Mal ne prenne pas définitivement les manettes… Des êtres mi-ongulé, mi-félin habiles de la flèche, une jolie princesse et des petits héros tout plein de défaut : on dirait que Tolkien s’est invité, le temps d’une escapade avec Joël Cimarron, dans l’univers moite des légendes Marron… C’est avec une infatigable énergie, portée par un trait nerveux et fort d’expression faisant souvent penser à du De Crécy, que l’auteur nous livre son premier récit en bande dessinée : une narration dynamique et rythmée servant de tremplin à un entrelacs d’action, d’humour, de légendes, mais surtout d’hommages, qu’ils soient faits à Aimé Césaire, aux révoltes des esclaves d’Haïti (ou d’ailleurs) et à tout ceux qui montrèrent et montrent encore la voie de l’affranchissement. L’intention est là, qui palpite à utiliser le récit fantastique, l’aventure ou l’action pour retracer l’histoire coloniale et peut-être, ainsi, permettre à l’auteur une plongée au cœur de ses propres racines. Si l’intention est bonne et l’histoire pas des plus désagréables, on regrettera peut-être un ensemble souvent confus : la faveur est donnée au rythme et à la spontanéité, plutôt qu’à un éclairage didactique qui serait pourtant le bienvenu et donnerait de l’ampleur au récit. Il faut en effet vraiment être curieux, et piocher les infos soi-même sur le net, pour goûter le véritable intérêt de ce sympathique petit conte aux saveurs afro-antillaises. Le graphisme est quant à lui prometteur et donne envie de faire rapidement courir à nouveau nos yeux sur des dessins aussi vitalisants.

ISBN 9782070624959