parution 13 septembre 2017  éditeur Glénat  collection 1000 feuilles
 Public ado / adulte  Mots clés Esotérique / Fantastique - Etrange / Thriller

Ces jours qui disparaissent

Lubin s’aperçoit qu’il ne vit plus qu’un jour sur deux, car un double schizophrénique coexiste en lui le reste du temps ! Un double de plus en plus présent… Un thriller psychologique palpitant et riche de sens !


Ces jours qui disparaissent, bd chez Glénat de le Boucher
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Glénat édition 2017

L'histoire :

Longs cheveux blonds, âgé d’une vingtaine d’année, Lubin Maréchal est équilibriste au sein d’une troupe de cirque. Mais un soir, en pleine représentation, la structure métallique autour de laquelle il œuvre, cède. Lubin fait une grosse chute sur la nuque… et rassure aussitôt d’un geste ses amis en coulisses : tout va bien, il peut même terminer son numéro. Pourtant, le lendemain matin, au réveil, un curieux phénomène se produit : on est mardi, alors qu’on aurait dû être lundi. Aurait-il dormi près de 36 heures d’une traite ? Son patron est furieux – car en journée, Lubin travaille avec son pote Léandre dans un drugstore, pour gagner quelques revenus nécessaires. La journée passe, normalement. Le soir même, sa copine Gabrielle lui fait une petite visite friponne et ils s’endorment côte à côte. Mais au petit matin, Gabrielle a disparue. Et pour cause : on est jeudi, Lubin a encore raté une journée entière de vie ! Cette fois, son patron le vire, il ne peut plus tolérer un salarié absent un jour sur deux, et qui ne prévient pas. Ses absences perturbent aussi les répétitions acrobatiques avec ses amis du cirque. Visiblement, elles pèsent également sur sa vie de couple, car Gabrielle ne répond plus à ses textos. Evidemment, le lendemain matin, on est déjà samedi. Cette fois, ça devient vraiment inquiétant et préjudiciable. Lubin va devoir consulter. Le lendemain, on est donc lundi et Lubin se réveille avec les cheveux courts ! Il comprend donc qu’il ne passe pas vraiment à dormir un jour sur deux, mais qu’un « autre lui » vit et agit sur son corps, les jours où il n’en est pas maître. Avec l’aide de Léandre, de Gabrielle et d’une webcam interposée, il va ainsi entrer en contact avec son autre personnalité…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Cet épais one-shot réalisé par Timothée le Boucher (avec l’aide du CNL) se présente comme l’idée scénaristique géniale de la rentrée. En effet, à notre époque urbaine contemporaine, son jeune héros se rend soudainement et atrocement compte qu’il ne vit plus qu’un jour sur deux. Et pour cause : un « autre lui » doté d’un caractère radicalement différent, vit les jours sur deux manquants. L’auteur va au bout de cette bonne idée schizophrénique de départ, en prenant le temps de détailler ses effets sur le quotidien professionnel, social, sentimental, mais aussi en installant progressivement un conflit virulent entre les deux personnalités. Sous couvert de trouble psychique, nous évoluons sans cesse ainsi aux frontières du fantastique, sans jamais y verser pleinement. Ce faisant, le Boucher pose des questions essentielles sur l’identité et la dualité qui peut parfois exister en nous. Sur la vie passion, l’aliénation du travail et l’utilité sociale. Sur la gestion du temps, la vie qui file beaucoup trop vite. Mais aussi sur les mystères de l’amour : il devient inéluctable, pour la tierce personne amoureuse, de n’aimer un même corps qu’un jour sur deux. Sur le plan séquentiel, le sujet était casse-gueule, mais l’auteur s’en tire merveilleusement en adoptant le point de vue subjectif d’un seul Lubin et en utilisant des phylactères jaunes les rares fois où son double s’exprime par webcam interposée. Son art de l’ellipse est essentiel au suspens… et il gagne en tension à mesure que ce récit avance vers sa fin tragique, que nous nous garderons bien de révéler. Notons également que les prénoms, les passions, les marottes et les mœurs des personnages sortent largement des archétypes, ce qui ancre paradoxalement plus solidement le récit dans la réalité. Au dessin, le Boucher déroule un trait réaliste et fin, proche du manga, certes conventionnel, mais totalement abouti, cohérent, appliqué et inscrit dans un découpage impeccable, ponctué de bonnes astuces. Ces 190 pages, que vous absorberez d’une traite, révèlent le talent et la maturité d’un jeune auteur diablement enthousiasmant !

voir la fiche officielle ISBN 9782344013328