L'histoire :
En 2015, Pauline vient d’avoir 25 ans. Après sa formation à l’école de police d’Oissel et son premier poste à Metz où elle traite la petite police judiciaire du quotidien, elle est recrutée à la brigade criminelle de Paris au « 36 ». Elle est le septième membre du groupe crim’, section 4, groupe 1 d’où son identifiant radio 417. Le groupe boucle les procès-verbaux de l’attentat à Charlie Hebdo, mais Michel, son chef de groupe, préfère profiter de son œil neuf pour mettre Pauline sur des affaires où le groupe est bloqué. Pauline se retrouve sur l’affaire X – Femme Aulnay-sous-Bois. En 2009, le tronc d’une femme a été retrouvé en contrebas d’un talus dans l’échangeur de l’autoroute. Outre les traces de découpes maladroites, la victime âgée d’environ 35 ans ne présente pas de trace de violence. Cette affaire occupe ses jours et ses pensées inconscientes la nuit. En parallèle, un nouveau meurtre en plein Paris va occuper l’équipe. Une vieille femme est retrouvée morte avec un sac en plastique sur la tête. Pauline va faire sa première constatation avec l’identification judiciaire. Ce constat consiste à tout relever et répertorier sur la scène de crime. Ce travail pénible et fastidieux est primordial pour la suite de l’enquête.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au travers de leur nouvel album Cristal 417 les auteurs Mark Eacersall, Henri Scala et Boris Golzio immergent le lecteur dans les couloirs du fameux « 36 ». Le scénario est plutôt simple : Pauline, jeune femme de 25 ans entre à la « Crim’ » et le lecteur suit ses premiers jours, ses premières enquêtes, ses premiers doutes et sa solitude. La jeune femme quitte la province de l’Est de la France et ses affaires du quotidien pour intégrer la crème de la crème. Et la jeune inspectrice va être servie. A l’époque du numérique, des écoutes téléphoniques, des analyses ADN et des localisations satellites, le flair du « flic » est plus que jamais nécessaire dans cet océan d’informations. A la criminelle, il ne faut pas avoir de certitude ou de conviction. Il faut des preuves, des preuves et encore des preuves. Afin d’augmenter le sentiment d’immersion, les auteurs agrémentent le scénario de jargon policier qui oblige le lecteur non averti à rechercher les petits astérisques en bas de planche. L’ambiance graphique est réalisée par Boris Golzio dans un style réaliste, mais épuré, se concentrant sur les personnages et les émotions. Ainsi les auteurs livrent un album immersif et très intéressant dans le saint des saints des brigades policières. Pour aller plus loin sur la brigade criminelle ou ce lieux mythique abandonné depuis le déménagement des forces de l’ordre aux Batignolles, le lecteur pourra se plonger dans les grandes enquêtes menées dans ces locaux, comme Mesrine ou encore la traque du tueur de l’Est Parisien, SK1.
