L'histoire :
Morbus Gravis : Druuna, jeune femme survivante dans un monde à l’agonie, se met en quête de sérum pour son compagnon Schastar. Il souffre d’une maladie incurable qui le transforme en monstre terrifiant. Elle se met en route afin de se rendre au centre de distribution de sérum. En chemin, elle tombe sur une patrouille qui capture les êtres vivants contaminés. Elle se fait contrôler puis reprend sa route. Elle fait alors la rencontre d’un curieux personnage qui lui propose un chemin beaucoup plus sûr à condition de le suivre. Ensemble, ils s’enfoncent dans les bas fonds de la ville d’en dessous. Une fois en bas, Druuna se trouve au bord de l’eau dans une salle en partie inondée. L’étrange bonhomme lui indique le chemin. Elle doit maintenant s’immerger dans l’eau chaude afin de rejoindre un conduit sous-marin. Elle plonge puis nage quelques secondes sous l’eau avant de se retrouver dans une nouvelle salle. Un mutant androgyne l’attend sur le bord en compagnie de ses épouses et filles. Cet être hybride à l’intelligence supérieure lui fait alors une surprenante proposition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Éditions Glénat présentent le récit complet de l’œuvre culte de Paolo Eleuteri Serpieri, Druuna. Cet auteur italien est issu du monde de la peinture et du dessin académique. Publiée à partir des années 1980, la série s’impose comme l’un des monuments de la BD érotico-fantastique européenne. Elle met en scène une bombe sexuelle et sensuelle, au cul parfait mais au tempérament vulnérable, évoluant dans un univers post-apocalyptique mêlant science-fiction, horreur organique et dystopie technologique. Son héroïne évolue dans une cité dégradée dominée par une oligarchie religieuse tyrannique. La population est ravagée par une maladie connue sous le nom du « Mal », qui transforme les humains en mutants hideux et bestiaux. Druuna, sensuelle et désirable, devient malgré elle l’enjeu d’un univers corrompu, entre monstruosités décadentes et pulsions de chair. Elle doit naviguer à travers des intrigues de pouvoir, des manipulations et des pulsions perverses. Au fil des tomes, l’intrigue s’étoffe : la cité s’avère n’être qu’un gigantesque vaisseau spatial dérivant dans l’espace, contrôlé par une intelligence artificielle devenue omnisciente. Serpieri propose un dessin sublime, réaliste et sensuel. Il mélange scènes pornos crues et mises en scènes érotiques, qui font le charme de cette série. Druuna s’impose comme une héroïne qui s’assume dans un monde décadent et agonisant. Au-delà de son apparence affolante, Druuna interroge des thèmes profonds comme la déshumanisation technologique, la corruption du pouvoir, le corps comme lieu de domination mais aussi de résistance, la tension entre liberté individuelle et contrôle totalitaire.
