L'histoire :
Kundan avance toujours masqué au palais du maharajah, sous l’identité de Lord Benedict qu’il a zigouillé. Ayant réussi à séduire la princesse Mary et en la métaphomosant en créature de la nuit, il parvient petit à petit à réduire les menaces contrecarrant sa vengeance, tout en asservissant les Thugs qui composent sa future armée. Kundan, dont on apprend le sort qu’il a réservé à ses parents adoptifs, devient la cible de Kavi, la fidèle amie de Mary qui comprend la véritable nature de cet usurpateur. N’ayant plus d’espoir de revoir Paul, le docteur victime des griffes de Kundan, elle va chercher de l’aide auprès des prêtresses de Durga et se voit confier la dague permettant de vaincre le mal. Comprenant que sa destinée est celle de mettre fin au règne des baitals, Kavi se prépare à l’affrontement avec les forces des ténèbres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Luana Vergari clot sa trilogie vampirique, entre hommage aux polars de l’Angleterre victorienne sous le règne de Jack l’éventreur et le mythe vampirique transposé aux légendes indiennes. En cela, Kundan est globalement une réussite, car le mélange des deux en fait une histoire originale qui n’est pas sans rappeler l’un des premiers récits de Ram V These Savage Shore, mettant en scène un vampire dans la jungle de l’Inde. Mais là où le récit de Ram V alliait fantastique et parabole du colonialisme, Kundun retombe vite dans un récit de vampire classique proche du roman de Bram Stocker et de ses diverses adaptations. Ce tome 3 est particulièrement frustrant, car même si les dessins d’Emmanuel Civiello sont toujours maîtrisés, en particulier dans le scènes d’horreurs, la conclusion n’arrive pas à la hauteur d’un affrontement qu’on espérait plus flamboyant. Ce tome 3 se termine brutalement et des zones comme la jeunesse de Kundan et sa vie avec ses parents adoptifs, auraient mérité qu’on s’y attarde. Même si une piste est ouverte pour une éventuelle suite, cette trilogie, malgré ses qualités, risque de ne pas rester dans les annales du genre.
