L'histoire :
Lancelot chevauche avec ses compagnons, repensant au combat non terminé contre Méléagant. Il a hâte de revenir une fois qu’il aura trouvé Gauvain pour faire rendre gorge au fils du Roi Baudemagu. Alors qu’ils approchent d’un pont, un étrange cavalier, un nain, fait face à Lancelot. Il le hèle et lui demande de le suivre. Selon lui, il va voir un lieu qui le marquera à vie, un endroit extraordinaire comme il n’en a jamais vu. Les compagnons sont méfiants mais Lancelot sourit : que peut faire un nain contre son habileté au combat ? Il décide donc de le suivre. Le soir tombe et Lancelot n’est toujours pas revenu. Les jeunes décident de se lancer à sa poursuite car ils sont persuadés que le chevalier s’est fait piéger. Ils reviennent au pont et y voient un chevalier en train de se noyer. Ils le sauvent en lui tendant un bâton. Il s’agit de Gauvain ! Le groupe raconte au neveu d’Arthur tout ce qu’il s’est passé. Tous ensemble, ils décident de revenir à la cour du Roi Baudemagu. L’homme pétri de qualités n’hésitera pas à leur apporter son aide pour rechercher Lancelot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier tome des aventures de Lancelot, l’un des chevaliers les plus célèbres dans la Légende d’Arthur. Le final très court et peu intéressant nous fait rapidement dire que le découpage en plusieurs tomes a peut-être été mal gabarisé. Ici, on ne décrit que la malveillance de Méléagant et la vengeance de Lancelot, des thématiques déjà vues dans les tomes précédents. Il n’y a strictement rien d’autre à se mettre sous les dents, à part un tournoi prestigieux où Lancelot prouve une nouvelle fois son amour total et sincère pour Guenièvre. A la rigueur, si on pouvait se contenter de ce court chapitre, on aurait bien voulu un traitement plus passionné, épique et romantique. L’amour courtois se limite à quelques jeux de regard bien tristes et les combats finissent par lasser tant ils sont plats et répétitifs. Le scénario trop sage de Clotilde Courneau est à l’image du dessin de Carlos Rafael Duarte. Les personnages sont désespérément lisses, à commencer par le couple Lancelot-Guenièvre. Même si on peut louer son joli coup de crayon, aucun des personnages ne dégage une âme. Préférez l’œuvre originelle de Chrétien de Troyes si vous voulez découvrir le lyrisme, la bravoure et la grandeur d’âme de Lancelot.