L'histoire :
De retour à Paris après avoir fait un voyage d’affaires sur l’île de Ceylan, Philippe Da Costa retrouve son patron à la gare du Champs de Mars. Il croise alors une calèche dans laquelle il aperçoit une silhouette de femme qui ne lui est pas indifférent. Au même moment, son patron, monsieur Menier, arrive lui aussi en voiture. Ensemble, ils partent se promener au Trocadéro afin de converser sur les affaires en cours. Menier lui demande d’abord si Philippe a trouvé sa fève idéale sur l’île de Ceylan. Il cherche une fève de cacao capable de faire la différence avec leurs concurrents. Le problème avec la production de cacao c’est que le travail des hommes dans les exploitations demeure rude et mal payé, malgré l’abolition de l’esclavage. Menier profite de la discussion avec Philippe pour lui parler du concours. L’exposition universelle de Paris de 1878 va proposer toute une série de médailles qui vont récompenser les meilleurs produits des arts, de l’artisanat et de l’industrie. Menier demande a Philippe de lui ramener une médaille d’or dans la catégorie boulangerie et pâtisserie à l’aide d’une recette à base de cacao Menier innovante. Alors qu’il sont en pleine discussion sur ce sujet brulant, le regard de Philippe est attiré par une jeune femme qui passe. Celle-là même qu’il a aperçu dans la calèche. Il se sent alors défaillir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième opus des Damnés de l'or brun nous transporte encore une fois 28 années plus tard que l’épisode précédent – à la manière des Maîtres de l'orge. Au scénario, Alcante et Fabien Rodhain poursuivent l’intrigue familiale démarrée au XIXème siècle dans la colonie portugaise de Salvador au Brésil dans la plantation de cacao des Da Costa Bourbon. On retrouve ainsi Philippe Da Costa, bien plus âgé et travaillant pour le grand chocolatier Menier. Toute l’intrigue de cet épisode se construit autour de lui et d’une promesse faite à une mourante 28 ans plus tôt. Son chemin va croiser Idalina Socratès, une productrice de chocolat de Sao Tomé qui le replonge dans des souvenirs enfouis, dont il va devoir s’affranchir pour continuer à vivre. La saga familiale se poursuit, toujours intimement liée à la production de cacao, ponctuée par moult tumultes et rebondissements. Ici, on découvre Paris et son exposition universelle de 1878 ainsi que les grands noms de l’époque dans la fabrication du chocolat – en particulier celui de Menier. Au dessin, Francis Vallès propose comme pour les précédents tomes un visuel classique et réaliste très efficace. Son trait fluide et dynamique colle parfaitement à l’univers proposé, celui des plantations de cacao exotiques et le Paris de la révolution industrielle.