L'histoire :
Edward Levington est de ces aventuriers insouciants et intrépides qu’on rencontre au XIXe siècle. Ecrivain et artiste peintre sans réel talent, l’homme qui dispose d’une petite aisance financière suite à quelques héritages, parcourt le monde dans la deuxième décennie du XIXe. C’est la cause grecque qui l'a séduit. Il faut dire que depuis si longtemps, la Grèce en tant que nation n’a aucune réalité. Depuis quelques années, des idées révolutionnaires et un sentiment nationaliste grandissent. Sous domination ottomane depuis le XIVe siècle, les grecs rêvent de se défaire de leur joug. Soutenus par une imposante diaspora et aidés par de nombreux philhellènes, les grecs n’hésitent d’ailleurs plus à rentrer en guerre contre l’occupant en février 1821. Quelques années plus tard, dans le Péloponnèse, Edward Levington assiste aux premières loges à la bataille navale de Navarin.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La bataille navale de Navarin s’est déroulée le 20 octobre 1827 à l’Ouest du Péloponnèse. Elle a opposé la flotte ottomane et une flotte franco-russe-britannique dans le cadre de l’intervention de ces trois puissances lors de la guerre d’indépendance grecque. A bord d’un bâtiment britannique, Edward Levington assiste à cette bataille navale des plus confuses. La mise en place du récit connaît quelques longueurs, mais la description des combats est on ne peut plus explicite. Le peintre officiel de la Marine Belge, Jean-Yves Delitte retranscrit avec beaucoup de réalisme l’atrocité de ce duel d’artillerie à courte portée. Dans cette confrontation dépourvue de tactique, les bateaux sont broyés, les marins massacrés, éventrés. Delitte met en images de manière magistrale toute l’horreur de la guerre. Le dessinateur excelle dans la reproduction de ces majestueux navires d’époque avec de multiples détails. Comme dans chaque album de cette collection qui compte déjà plus de 25 titres, un dossier documentaire vient clore cet album.