L'histoire :
Dans ce Japon médiéval fantastique, les « Larmes » sont des réceptacles de l'âme d'un Yokai, qui vous soutient pendant un combat. Ce grand trésor se transmet de génération en génération dans les familles nobles de l'île d'Onogoro. C'est l'héritier mâle qui en assure la charge. Or Caleb Inari est l'un d'entre eux. Avec son serviteur (et bouc émissaire) Doglass, ils voyagent et sont à la recherche de mystères à résoudre. A la recherche de réponses, Caleb décide de filer vers la province d'Oji, où se trouve le fief de son père adoptif, Murami Inari. Une menace pèse sur l'empire, or Caleb voudrait en savoir plus. Accompagnés de Béryle et Tristan, Doglass et Caleb parcourent les paysages enchanteurs des contrées japonaises, pendant des jours et des nuits. Ils finissent par se rapprocher de leur objectif, mais lorsqu'ils découvrent le paysage saccagé, hostile, ils se demandent ce qu'il s'est passé ici. Quelque chose n'est pas net... Le château est tout près et Caleb veut connaître la vérité. Lorsqu'il arrive sur les lieux, c'est l'anarchie. Son père adoptif est plongé dans le coma et sa deuxième épouse Oiwa dirige désormais le clan. Elle n'est pas vraiment ravie de voir Caleb revenir. D'autant qu'une guerre semble ravager le royaume...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome mélangeant folklore japonais et aventure, la série prévue en quatre tomes se poursuit, sous la férule de Loïc Clément au scénario et Margo Renard au dessin. L'histoire s'inscrit dans la continuité du premier tome, tout en permettant une lecture « indépendante » puisque chaque enquête et l'aventure trouve une résolution par tome. Ici, Caleb, notre héros aussi brillant qu'insupportable, embarque avec lui trois coéquipiers pour rejoindre le château où réside son père adoptif. Mais lorsqu'il arrive, les alentours sont dans un triste état, son père adoptif est dans le coma, et sa seconde femme a pris le relais pour gouverner. Le clan est uniquement constitué de femmes, or Oiwa met un point d'honneur à ce que chacune soit égale. Elle trouve les hommes abuseurs, oisifs, violents et profiteurs. Le dessin est toujours très frais, coloré et dynamique, s'alliant parfaitement à la dimension action-aventure de la BD. Certaines scènes peuvent toutefois manquer de fluidité et de lisibilité dans le découpage. Si les illustrations apportent une touche jeunesse, la série ne s'adresse pas aux plus jeunes. Un grand nombre de références et de jeux de mots prononcés par les personnages ne seront compris que des adultes. La narration est également complexe et développe certains sujets contemporains, assurément plus proches des préoccupations adultes, que de celles des enfants.