L'histoire :
Au IIIème siècle de notre ère, une jeune femme dévote massacrée par les autorités romaines qui poursuivaient les chrétiens voit sa dépouille transportée vers le Nord, sur un rocher qui deviendra Monaco. Elle en est devenue, selon la légende, la sainte patronne. En 1954, le festival de cannes honore Grace Kelly, couronnée de gloire après des succès mondiaux aux côtés des plus grands réalisateurs dont bien évidemment Alfred Hitchcock. Le programme de la star est chargé. Pourtant une rencontre sera organisée avec le prince Rainier de Monaco, sous l'œil avisé des grands journalistes spécialisés. Ce moment plein d'élégance et de courtoisie sera le point de départ d'une histoire d'amour légendaire. Ce sera aussi l'occasion pour la future princesse d'entendre de la bouche d'un Grimaldi les grands moments de la naissance d'un état indépendant, qui a connu le jeu des alliances autour de la Méditerranée et a su tirer son épingle du jeu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'exercice obligé de la biographie sur commande n'est pas une mission facile. Surtout que la préface de cet album dédié à la principauté de Monaco commence par gentiment dénigrer le média choisi, expliquant qu'il allait falloir simplifier, aller à l'essentiel. Alors pour résumer : Monaco a une longue histoire, pleine de meurtres et d'alliances internationales ; les Grimaldi n'ont pas toujours été au top, notamment pendant la seconde guerre mondiale ; mais maintenant ça va mieux. Et Grace Kelly dans tout ça ? Eh ben, c'était Grace Kelly, elle est intouchable. Blague à part, le scénariste Arnaud Delalande utilise des aller-retours entre le passé historique du rocher et le jour de la rencontre entre Grace et le prince Rainier, pour nous apprendre, avec la voix-off d'Albert, les grands moments de l'Histoire de la principauté. C'est instructif, mais pas totalement hagiographique puisque certaines heures sombres ne sont pas éludées. En tout cas, ça nous permet de comprendre d'où vient ce micro-état qui a traversé les siècles. Un travail honnête très joliment mis en images, forcément approuvé puisque c'est le prince Albert qui en signe la préface.