L'histoire :
Arrouan pensait avoir enfin trouvé la paix, éloigné des querelles et des menaces en vivant dans le désert avec Kalash, son épouse. Alors qu'il part faire de l'eau, leur habitation est prise d'assaut par des hommes en armures. Arrouan revient trop tard : Kalash a été enlevé et l'enfant qu'elle portait avec elle. Grâce à ses étonnantes capacités, celui qui était autrefois surnommé le Nomad, obtient suffisamment d'informations sur l'origine des agresseurs. Tout indique qu'ils viennent de Corée du Nord. Cependant, comment atteindre un pays qui est aussi refermé sur lui-même ? Arrouan se rend à Niamey, au Niger. Il souhaite obtenir de l'aide de deux vieilles connaissances, Ursul et Albert-François. Ces deux voleurs passent leur temps à dérober les véhicules des forces militarisées en place pour leur revendre. Toutefois, Arrouan n'a pas le temps de contacter ses amis que ceux-ci sont arrêtés par les forces de l'ordre. Le Nomad n'a pas le choix. Pour retrouver Kalash et se rendre en Corée du Nord, il a besoin d'Ursul et d'Albert-François. Arrouan doit donc les faire s'échapper...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus d'une douzaine d'années ont passé sans que l'on puisse connaître la suite de Nomad. Cette série de cinq albums signés Jean-David Morvan proposait un récit à mi-chemin entre la bande dessinée, les comics et les mangas. Morvan revient aujourd'hui sur l'une de ses premières aventures, en créant un second cycle aux débuts pour le moins prometteurs. Arrouan est toujours le héros et il vit dans le désert avec Kalash, kidnappée par des hommes en armures venus de Corée du Nord. Débute ainsi une nouvelle course-poursuite pour celui qui était autrefois le Nomad, un être capable de « déchiffrer » n'importe quel élément ou matière rien qu'en le touchant. Morvan montre qu'il est resté un auteur doué. Très abordable, son récit offre aux nouveaux lecteurs des éclaircissements bien amenés sur le cycle précédent. L'action est soutenue et certaines séquences se montrent spectaculaires, comme la tentative d'évasion. Le duo Sylvain Savoia et Philippe Buchet a laissé la place (hormis quelques planches pour Savoïa) à Julien Carette. Ce jeune dessinateur ne déçoit pas : ses planches sont dans la droite lignée de celles de ses prédécesseurs. Avec un découpage d'une grande fluidité, suivre Nomad reste un grand plaisir. Que les fans de science-fiction dynamique se lèchent les babines : Nomad est de retour et son second cycle s'annonce sous de bonnes auspices !
