L'histoire :
Vous ne le saviez peut-être pas, mais Jacques Glénat contribue à animer la vie culturelle de Grenoble à travers le couvent Sainte-Cécile fondé en 1624 par les sœurs bernardines. Le lieu est le siège des Éditions Glénat depuis 2004. Le Fonds Glénat a été créé pour présenter au public des expos d'œuvres d'art, attribuer des bourses à de jeunes créateurs, organiser des conférences et des concerts dans la chapelle ou encore l'acquisition d'œuvres comme la collection des gravures de Rembrandt. Après La Grimace du monde, le fantastique entre Bosch, Bruegel et la bande dessinée, Tables et festins... voici maintenant Venise sur les pas de Casanova. De la peinture du XVIIIème siècle à la bande dessinée. Ces expos ont pour objectif de montrer le lien fort qui peut unir le 9ème art à la peinture, les deux arts racontant en images un évènement. Dans le cadre de la BD, les phylactères donnent un éclairage à l'action ; dans celui d'un tableau, le spectateur est invité à interpréter, à imaginer ce qui se déroule devant ses yeux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce livre n'est pas une BD, mais une sorte de catalogue, de recueil réunissant des peintures de maîtres du XVIIIème et des dessins d'auteurs de BD, ayant pour sujet commun la cité lacustre de Venise. À l'affiche lors du Festival International de la BD d'Angoulême 2018, l'expo Venise sur les pas de Casanova permettait en effet de voir les tableaux emblématiques représentant la Sérénissime à l'époque de Giacomo Casanova, aventurier et surtout symbole de la séduction XXL des hommes. Canaletto Carlevarijs, Marieschi, Albotto, Guardi sont autant de peintres qui ont immortalisé la ville. En parallèle, huit dessinateurs de BD ont interprété à leur manière la Cité des Doges et Casanova. Zep nous montre une facette étonnante de son talent avec des aquarelles splendides, loin de Titeuf, son personnage fétiche. Manara joue la carte de l'érotisme avec des superbes femmes égarées dans les rues, à la recherche de la porte cochère, lieu de coquineries et de gâteries. Soulignons aussi la présence de Loustal, Hyman, Griffo, Kim Jung Gi, Liberatore, François Avril qui donnent chacun leurs visions de la ville de Marco Polo. Un dialogue s'instaure par-delà les siècles entre BD et peinture, formant une passerelle intéressante à découvrir. Et, comme le dit si bien, la Compagnie Créole qui cite Casanova dans son tube mythique : « Au bal masqué, Décalecatan, Décalecatan, Ohé, Ohé ».
