L'histoire :
Le chevalier Yvain n'a pas tenu la promesse qu'il avait faite à son aimée, Laudine. Il vit dès lors comme un sauvage dans la forêt, entre honte et douleur d'avoir perdu la femme de sa vie. Il est toutefois sauvé de sa douleur par la suivante d'une noble dame. Après l'avoir délivré de sa folie grâce à un onguent confectionné par la fée Morgane, la jeune femme l'informe qu'elle a besoin de lui pour aider sa maîtresse. Un seigneur malveillant du nom de comte Alier lorgne depuis trop longtemps sur les terres de la noble dame et son attaque semble imminente. Acceptant la mission, Yvain défait plusieurs hommes de l'armée d'Altier et fait même fuir les soldats qui ont survécu à son attaque. Comprenant qu'il ne pourra pas rivaliser, le comte Altier se rend auprès d'Yvain, prêt à accepter sa sentence ! Le chevalier demande simplement au seigneur de se rendre prisonnier auprès de la maîtresse des lieux et d'accepter tout ce qu'elle exigera. Enchantée, cette dernière ferait bien d'Yvain son époux et le nouveau maître des lieux, mais ce dernier refuse, avouant que son cœur est déjà pris. Il repart immédiatement à l'aventure et croise la route d'un lion aux prises avec un dragon. Sauvant le fauve en éliminant le dragon, le chevalier se retrouve désormais affublé d'un imposant animal le suivant partout...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévue en triptyque et basée sur les écrits de Chrétien de Troyes, cette série propose de nous faire (re)découvrir les aventures d'un célèbre chevalier de la table ronde du roi Arthur. À la fin de la première partie, Yvain basculait dans la folie après n'avoir pas tenu la promesse qu'il avait faite à l'élue de son cœur. Dans cette seconde partie, rapidement guéri par la fée Morgane, le chevalier enchaîne les exploits qui façonneront sa légende tout en cachant sa véritable identité. En effet, ses haut faits ne seront pas ceux d'Yvain mais ceux du « Chevalier au lion ». C'est d 'ailleurs dans cette seconde partie qu'on découvre l'origine de ce surnom. Riche de nombreux événements, cette avant-dernière partie se révèle assez plaisante même si les enchaînements se montrent parfois (très) abruptes. Quant au final, il se révèle frustrant (dans le bon sens du terme) et donne envie de découvrir la conclusion à venir dans le troisième album. Sans être transcendant, le travail de scénariste de Clotilde Bruneau est efficient et fidèle aux légendes arthuriennes. Diego Oddi est toujours à la barre graphique sous la direction artistique de Didier Poli. Le style réaliste très travaillé du dessinateur fonctionne à plein régime et se trouve bonifié par les couleurs expertes de Scarlett Smulkowski. Enfin la couverture est signée Paolo Grella. Cette seconde partie se montre un ton au-dessus du tome précédent en attendant la conclusion du troisième et dernier album.
