L'histoire :
En 1861, l'esclavage existe toujours dans le sud des Etats-Unis d’Amérique. Les planteurs de coton y font fortune grâce à une main d'œuvre gratuite. C'est le cas de la propriété de White Lodge, en Géorgie, qui appartient à Monsieur Tucker. Ce dernier a une très jolie fille, Harriet, qui est en âge de se marier. Or celle-ci n'a d'yeux que pour une tête brûlée du nom de Mike Donovan. Ce jour-là, celui-ci arrive d'ailleurs dans leur propriété avec, derrière lui, un esclave attaché. Mike annonce que Long Sam s'est échappé de la plantation familiale et qu'il vient de le rattraper. Invité pour dîner, il débat avec Tucker, Harriet et Ronnie, le gestionnaire des lieux et neveu du propriétaire, sur le sort réservé à l'esclave. Une fois le repas terminé, Tucker propose de racheter l’esclave à Mike en échange d'un sabre rare. Pendant ce temps, Ronnie défait les liens de Long Sam et le force à fuir. Au moment de partir, Mike est en colère de ne pas retrouver son esclave. En route jusqu'à sa plantation, il remarque qu'on lui a incrusté sur sa selle le fameux sabre. Soucieux de le rendre, Mike retourne à la plantation Tucker. Il découvre alors que la grande maison d'Harriet et de son père est ravagée par les flammes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Blueberry des éditions Hachette ne se concentre pas uniquement sur la saga principale du lieutenant. Marshall Blueberry et La jeunesse de Blueberry ont également droit à cette nouvelle version incluant le récit original et des bonus instructifs revenant sur la genèse de l'album et ses liens avec le cinéma ou l'Histoire. Dans ce premier opus consacré à la jeunesse de notre héros, on découvre trois récits dévoilant des pans différents mais très intéressants sur la personnalité passée de Blueberry. Ainsi, dès le départ, le lecteur fera connaissance avec un certain Mike Donovan, un sudiste esclavagiste, bien loin de l'image qu'on lui connaîtra plus tard. Moins intense que peuvent l'être les aventures habituelles de Blueberry, ces trois récits n'en restent pas moins très bons et permettent de mieux comprendre le personnage. On retrouve bien évidemment les éléments inhérents aux scénario de Jean-Michel Charlier, à savoir des fusillades, des poursuites et des dialogues en abondance. Jean Giraud, de son côté, déçoit un peu dans la première histoire avec des planches au style moins affiné que d'habitude. Cela ne dure pas, mais cela n'atteint jamais la maestria habituelle du dessinateur. Si vous êtes fans de Blueberry, vous vous devez d'avoir cet album.