L'histoire :
Être une mère n’est pas une chose très facile au quotidien. Il arrive parfois à certaines mamans de ne pas avoir le comportement bienséant vis-à-vis de ses enfants et/ou conforme au bon goût de notre société. Une de ses mères a d’ailleurs bien du mal à gérer ses petites filles, qui sont de véritables chipies. Pour autant, elle espère pouvoir compter sur son mari, qui a l’air de posséder un don spécial lui permettant d’échapper aux corvées. Elle n’en veut pas pour autant à son chéri et n’hésite pas à lui envoyer des petits messages électroniques coquins, afin qu’il la rejoigne sous la couette pour faire des folies... Plus tard, lorsqu’il s’agit de préparer une fête d’anniversaire, ni elle ni son mari ne sont ravis de l’organiser. Et si seulement il n’y avait que ça... Le quotidien de cette jeune mère fait-elle d’elle une personne indigne ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la canadienne Caroline Allard s’ennuyait profondément pendant son second congé maternité, celle-ci s’est mise à écrire sur un blog des anecdotes honteuses ou tabous sur ses techniques d'éducation ou sa relations avec ses enfants. Edités depuis sous forme de livres, ces billets inspirent aujourd’hui d’autres auteurs dans le monde de la bande dessinée. Olivia Messana et Sophie de Villenoisy se sonr donc chargés de l'épreuve de l'adaptation. Si le postulat de départ est prometteur, la narration de Sophie de Villenoisy manque toutefois de cohésion, de rythme et de percussion finale. Les gags en une page possèdent un caractère vécu intéressant, mais l’humour ne fonctionne pas toujours. Il faut véritablement avoir été en situation pour en partager les ressorts comiques particuliers et politiquement incorrects. On peine aussi à comprendre pourquoi les séquences ne s’enchainent pas de façon plus chronologique. Les dessins d’Anne-Olivia Messana restent épurés, simples. Le trait est très fin et les personnages pas forcément très travaillés. Ces Chroniques d’une mère indigne auraient pu faire un carton avec plus de percussion narrative et d'expérience dans le registre du gag en BD. Elles toucheront toutefois un public (plutôt féminin) à même de partager un processus de déculpabiliation...
