L'histoire :
Abby rédige un nouvel article pour son blog « La ligne rouge : un blog sur les menstruations, sang tabou ». Elle écrit qu'elle a fini sa deuxième année de lycée avec un coup d'éclat. Elle a obtenu des dons de fournitures menstruelles pour équiper son établissement pour l'année et elle a convaincu le comité avec une pétition pour permettre d'alimenter le stock des toilettes des filles. Une victoire en matière de justice menstruelle. Brit, quant à elle, vient de se faire opérer d'endométriose, elle est en train de se rétablir. Ses amies viennent la soutenir alors qu'elle est encore allongée dans son lit. Elles veulent savoir comment s'est déroulée l'intervention. Même si elle ressent quelques douleurs, elle est contente de l'avoir fait, et d'avoir ses trois amies avec elle. Christine elle, est tombée amoureuse d'Abby, l'une de ses meilleures amies. Elle assume son homosexualité, mais ne sait pas si elle doit avouer ses sentiments... Comment peut-elle être certaine que son amie éprouve la même chose ? Sasha, quant à elle, vit une véritable romance avec son petit ami. Mais la rentrée approche et les moments en amoureux passent avant le travail scolaire... Chacune a ses préoccupations : comment vont-elles réussir à concilier amour, amitié, et vie quotidienne de lycéennes ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome consacré à l'apparition des règles et un combat contre la précarité menstruelle, les quatre lycéennes, Abby, Sasha, Christine et Brit reviennent dans une nouvelle aventure. Cette fois-ci, de nouveaux sujets sont évoqués, comme l'endométriose ou l'homosexualité féminine. Ce roman graphique pour adolescentes est toutefois centré davantage sur le quotidien de lycéennes, qui naviguent en eaux troubles, se cherchent sur différents sujets, mais qui peuvent compter sur les liens de l'amitié. Graphiquement, l'illustratrice utilise un trait similaire au tome précédent. On peut toutefois émettre un bémol : le trait est très (trop ?) rond et les protagonistes semblent plus jeunes que leurs âges. Cela rend l'identification plus difficile : on a l'impression d'être face à des collégiennes, plutôt qu'à de jeunes adultes) et cela crée parfois un décalage dans certaines scènes. D'autant plus que le lectorat, à savoir les grands ados, ne se sentira pas nécessairement concerné par cet album en raison de son graphisme. L'ouvrage commence par des échanges entre les filles autour du sujet de l'endométriose, mais avec un langage scientifique, précis, durant plusieurs planches. En plaçant cet échange dès le départ, les lecteurs peuvent facilement décrocher, car ils ne saisiront pas tout... Avec ce second volume, les autrices proposent un récit axé sur la sororité, l'entraide et questionnent les sujets de l'identité et de l'inclusivité.
