L'histoire :
Le 5 novembre 1881, à la gare de Prigonrieux, monsieur Rayroux sort du train. Il est attendu sur le quai de la gare par monsieur Imbert, directeur d’un asile. C’est un triste jour que celui-ci, car monsieur Rayroux vient d’apprendre la mort de John Bost avec qui il devait travailler dans l'objectif de lui succéder. Il se souvient d’ailleurs de sa première visite, sept mois plus tôt à Laforce et de sa visite aux asiles. A l’époque, c’est monsieur Imbert, ce même directeur d’un des asiles, qui vient le chercher. Il lui raconte en chemin l’histoire des asiles ainsi que la façon dont John Bost les a créés. Chemin faisant, Monsieur Rayroux et monsieur Imbert croisent une charrette remplie de linges sales. Il s‘agit du linge des asiles, une quantité qui impressionne monsieur Rayroux. Il commence à mesurer l’ampleur de l’organisation de ceux-ci, ainsi que le nombre de pensionnaires. Monsieur Imbert ajoute à ça que le dynamisme de John Bost et son sens de l’organisation sont la clé de la réussite de ces asiles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vincent Henry et Bruno Loth dressent ici un portrait du pasteur John Bost, le protestant français qui a créé au XIXème siècle les asiles de Laforce. Ceux-ci furent parmi les premières résidences à accueillir les personnes atteintes de handicaps variés. Sur ce point-là (et comme l’indique le titre), John Bost est considéré comme un précurseur dans ce domaine. Henry narre donc l’histoire de ce pasteur emblématique au parcours de vie atypique, qui donna sa vie à Dieu, mais surtout, se mit au service des personnes handicapées. Cet univers de la vie du XIXème siècle se déroule en Périgord, au travers de la vie de John Bost et de ses différents asiles. Avec l’arrivée de son successeur Eugène Rayroux, on découvre le fonctionnement de ce petit univers, son organisation sociale et le mode de vie de ses occupants, ainsi que de leur religion, le protestantisme. Le dessin de Loth appuie parfaitement ce récit biographique à l’aide d’un graphisme réaliste épuré. Les décors et les mises en scènes sont parfaites, l’ensemble retrace l’atmosphère de l’époque dans son cadre de vie. On entre facilement dans ce récit qui s'avère une mine de renseignements historiques pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire des asiles de Laforce et surtout la vie de leur créateur, John Bost.