L'histoire :
Elias se réveille un matin heureux de vivre. Voilà une trentaine d’années que ce jeune journaliste vit des névroses perpétuelles. Mais cette fois, plus rien. Il se rend à son travail en ayant un regard nouveau sur son environnement. A son bureau, il constante que par économie, son patron a retiré la machine à café pour le personnel. Cependant, Elias s’en fiche. Son patron le convoque dans son bureau. Il l’informe des difficultés du journal. Il faut s’attendre à du changement dans les services. Son patron souhaite le mettre sur les chroniques judiciaires, il lui laisse le temps de la réflexion. Elias retourne dans son bureau travailler, mais il n’a pas l’inspiration voulue. Ses propres articles lui paraissent insipides. Son collègue lui donne alors un bon fait divers à travailler pour le remettre en selle. Il s’agit du meurtre d’un pensionnaire de la Comédie Française. Elias se rend sur le lieu du crime. Sur place, il aperçoit une meute de personnes qui attendent les informations du commissaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Olivier F.Delasalle traite dans ce récit BD d'un sujet certes banal, mais dont l’approche sort de l’ordinaire. Il raconte en effet la vie de deux personnes, Elias et Sabrina, qui arrivent à un changement dans leur vie. Chacun aspire à un changement dans son quotidien et leur rencontre va être le déclencheur d'une autre façon de voir la vie. L’auteur va alors mettre l’accent, comme le titre le suggère, sur « le microscopique », à savoir que le plus important n’est pas ce à quoi l’on pense en général. Il se situe plutôt dans les choses les plus insignifiantes qui nous entourent. Delasalle fleurette ainsi avec différentes notions pour enrichir son histoire. Par moment, il apporte une touche de philosophie positive sur la vie, puis nous montre que le bonheur se trouve finalement dans les choses les plus simples et banales. Enfin, il ajoute une touche d’humour pour enrichir la narration. Par son graphisme léger en noir et blanc, mais néanmoins précis, Léandre Ackermann renforce cette histoire. Cadrages, mises en scènes et décors sont parfaitement réalisés. On plonge facilement dans la narration et on se laisse porter tranquillement. On ne peut ressortir insensible de ce récit, avec une propension certaine à se remettre en question soi-même sur la façon d’appréhender son quotidien.