L'histoire :
A l’heure du repas, le Schtroumpf gourmand appelle ses camarades ! Tous accourent vers la marmite, tenant leurs gamelles devant eux. Une file s’organise naturellement, mais le Schtroumpf sculpteur râle d’être dernier et il n’entend pas la respecter. Il profite d’une discussion entre deux Schtroumpfs pour doubler tout le monde. Une fois servi, il s’installe à table en grillant sournoisement la place qu’un autre convoitait. Puis alors qu’un Schtroumpf passe le sel à un autre, il intercepte la salière et se sert une nouvelle fois en priorité. Il mange bruyamment et une fois son assiette terminée, il sort de table sans rien débarrasser. Il s’en va déranger le Schtroumpf costaud pendant son repas car il a besoin d’aide et cela ne peut pas attendre. Il attrape le costaud par le bras et l’emmène jusqu’à une grosse pierre à proximité du village, qu’il lui demande de lui rapporter jusqu’à son atelier pour pouvoir la sculpter. La pierre est tellement énorme que le costaud est obligé de demander de l’aide à un autre Schtroumpf… Car bien entendu, le Schtroumpf sculpteur ne les aide pas du tout. Enfin, ils parviennent à porter le monolithe jusqu’à l’atelier du sculpteur, qui les congédie sans leur dire merci. Car vous comprenez, l’inspiration, ça n’attend pas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 11ème épisode de Grandir avec les Schtroumpfs, nous découvrons que le Schtroumpf sculpteur est aussi le Schtroumpf impoli. Imbu de lui-même, hautain avec les autres, il explique son comportement égoïste par sa supériorité artistique, le besoin de concentration, l’appel de l’inspiration… Evidemment, cette attitude est lourdement infecte vis-à-vis des autres, qui le lui font savoir en méprisant l’inauguration de son œuvre : une statue en autoportrait de lui-même. Le Grand Schtroumpf en rajoute une couche par une gentille leçon d’humilité, tout comme la pédo-psychiatre Diane Rory dans le traditionnel cahier final, à destination des tout petits. Avec des mots simples, elle explicite les bases sociales des codes des bonnes manières et leurs bénéfices. Sur le plan narratif, cela est certes très linéaire et basique, mais le public-cible est évidemment très jeune. Or, certains adultes feraient bien de réviser en se mettant à la portée de ce petit manuel à l’attention des rustres et des malpolis. Le dessinateur Antonello Dalena illustre l’histoire avec son chara-design plus élastique que celui de Peyo et une colorisation contrastée complétée par Paolo Maddaleni.
