L'histoire :
Larry Max gare sa voiture devant une magnifique propriété de Mulholland Drive. Le sénateur et ancien agent du FISC américain répond à l'invitation mystérieuse d'un homme richissime, de toute évidence gravement malade. Aymerald Ehmet Argon explique la raison de la rencontre : il ne lui reste que quelques semaines à vivre, et il voudrait que les 30 milliards de dollars de sa fortune soient investis dans des causes qui bénéficieront à l'humanité. Larry est surpris, mais intéressé par la surprenante proposition. Il commence à examiner les dossiers auxquels Argon lui donne accès. Plongé dans ses réflexions en prenant son déjeuner à quelques rues de là, il est abordé par une avocate d'affaires qui lui révèle qu'il n'est pas le seul à avoir été contacté par le milliardaire. Le soir même à son domicile, avec ses enfants, il apprend sur une chaine d'infos que Jessa Thorpe, celle-là même qu'il a rencontrée quelques heures plus tôt, a perdu la vie dans un accident de voiture. La mission confiée par Argon ne semble pas aussi simple que prévue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un pitch aussi intéressant que peu réaliste pour cette nouvelle aventure de notre agent du fisc devenu sénateur et père, qui élève seul ses enfants. Une montée en puissance assez rapide dans les quartiers riches de Los Angeles permet à Larry de découvrir une partie de ce qui se cache derrière un premier décès mystérieux. Stephen Desberg a conçu son intrigue autour d'une idée phare qui justifiera tout. Pour la mener à bien, il balade son héros de surprise en surprise. On assiste en plus à quelques scènes de vie de famille qui ancrent un peu plus le personnage dans son nouveau profil, plus sensibles aux enjeux du monde, à l'image des thèmes de ses aventures récentes. Le dessinateur espagnol Carlos Rafael Duarte fait merveille avec l'univers d'IR$. Son style propre et dynamique incarne parfaitement le héros. Il utilise juste ce qu'il faut de décors pour bien mettre en situations ses personnages. Un travail très pro auquel les couleurs de Bérangère Marquebreucq apportent la continuité visuelle de la série. C'est un one-shot plaisant qui ne demande pas vraiment une bonne connaissance des 24 autres tomes parus (sans compter les hors série), mais pas le meilleur en raison de rebondissements vraiment peu crédibles. Desberg nous réserve, cela dit, une fin très bien vue. Du coup, le moment de distraction vaut le coup.
