parution 18 janvier 2013  éditeur Le Lombard  Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Médiéval

Isabellae T1

L'homme-nuit

En compagnie d’un brigand, d’un disciple et du fantôme de son père, la rousse combattante Isabellae recherche sa sœur. Episode pilote engageant, pour une quête à travers le japon médiéval-fantastique, par l’auteur de Jazz Maynard


 Isabellae T1 : L'homme-nuit (0), bd chez Le Lombard de Raule, Gabor
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Le Lombard édition 2013

L'histoire :

En l’an 1142 de l’ère Kamakura, une jeune fille rousse traverse le Japon médiéval à cheval : la sabreuse Isabellae est à la recherche de sa jeune sœur Siuko. Chemin faisant, elle ressasse les souvenirs de son tragique passé, en dialoguant avec le fantôme de son père, tombé à la bataille de Dan-No-Ura. Elle doit sa virtuosité de combattante aux longs enseignements prodigués par son père, jadis samurai au service de l’empereur. Aussi, lorsqu’elle croise un groupe de cinq brigands recherchés, elle accepte volontiers de se dérouiller les articulations. Quelques heures plus tard, elle rapporte 4 têtes au village le plus proche. Or, étant donné qu’il en manque une, elle ne récolte que la moitié de la récompense due. Isabellea enrage : chasser des primes est sa manière de subsister. Sans doute n’aurait-elle pas dû laisser filer le cinquième, prénommé Masshiro, juste parce qu’il était beau gosse… Plus tard, elle vient en aide à un vieux sage et son disciple, alors qu’ils sont attaqués par des loups. Puis elle doit aussitôt faire face à 8 anciens guerriers du clan Taira – auquel sa famille appartenait jadis – aujourd’hui reconvertis en bandits. Elle reçoit alors l’aide providentielle de Masshiro. Bientôt, le brigand, le disciple et la combattante poursuivront leur route ensemble…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Pour bien commencer l’année 2013, avec des nouveautés toutes fraiches et savamment mijotées, les éditions du Lombard proposent le premier tome de cette série d’aventures prenant pour cadre le Japon médiéval. Teintée de fantastique, elle ravira les amateurs des séries Okko (chez Delcourt) ou Samurai (chez Soleil). Les fans de Jazz Maynard apprécieront aussi de retrouver une efficacité toute tarantinesque dans les chorégraphies des combats, montrant moult tranchages et giclages d’hémoglobine. Assuré par Raule, le scénario ne s’encombre pas d’explication préalable : les personnalités et les enjeux seront progressivement apportés par le truchement de flashbacks ou de dialogues entre fantômes. Car outre les talents de combattante de l’héroïne, sa particularité est d’être accompagnée de son père défunt, qu’elle est (presque) la seule à distinguer. Une autre originalité vient du mariage inédit entre les cultures celtique et asiatique, notamment à travers les origines ethniques de la rousse Isabellae, tout comme des questions de croyances posées par ses rencontres. Raule gère subtilement ces aspects, en restant toujours compréhensible. Le scénariste espagnol affuble surtout son héroïne d’un objectif : retrouver sa sœur et renouer le lien familial rompu. Il est dit que cette entreprise sera fatale à l’une d’elles. Pareille quête a cela de pratique qu’elle peut se clore au tome 2 (si la série fait un bide) ou durer 4-5 tomes (en cas de succès)… voire se métamorphoser en série au long cours. Parions plutôt sur la seconde hypothèse, car cette mise en bouche est impeccablement rythmée, riche en personnages truculents et/ou attachants, et elle montre un potentiel d’évolution très large. Au dessin, Gabor (Les patriciens) dévoile aussi une nouvelle palette de son talent. Son style graphique évolue avantageusement en faveur s’un semi-réalisme encré et soigné… quoique montrant encore quelques postures et proportions fluctuantes.