L'histoire :
Après avoir commis un massacre avec son ancien groupe, Clark, ancien criminel repenti, décide de raccrocher les colts et de sillonner les plaines et les montagnes, seul. Mais un jour, un village est victime de ses anciens compagnons de route. Clark va tout faire pour empêcher une énième boucherie d’avoir lieu. Malheureusement pour lui, son ancien gang comprend vite que le cow-boy blond est sur ses traces. Il décide d’en finir. Suite à un coup de feu tiré par une sentinelle, Clark perd connaissance. Il est recueilli inconscient par une jeune femme dans le bras d’une rivière. A son réveil, le héros est entouré de femmes, vieilles comme jeunes. Clark part en reconnaissance et remarque qu’il est dans une forteresse diablement bien gardée, uniquement par des femmes. Cet endroit est un havre de paix pour des femmes violentées, des prostituées, des orphelines… Toutes vivent à l’abri de tous dans ce refuge. Mais la tranquillité de cet endroit va bientôt être mise à rude épreuve, lorsque les anciens compagnons d’infortune de Clark vont vouloir le mettre à feu et à sang. L’heure de la rédemption pour Clark ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pierre Dubois, Alain Henriet et Usagi livrent un western qui partait avec une intéressante idée de départ, mais qui se prend malheureusement les pieds dans le tapis. Passé un début de récit placé sous le signe de l’émancipation et de la rédemption, relativement ronflant, l’arrivée de ce principe de village entièrement géré par des femmes ayant vécu l’enfer anime le récit. Malheureusement, l’écrit de Pierre Dubois se perd en étant bien trop verbeux et explicatif pour son propre bien. Tout est décrit de manière sèche et trop littérale, alors que les actions se déroulent sous nos yeux. Les dialogues sont soit par moment inutiles, soit trop longs. Il est trop rare d’assister à une joute verbale qui fait mouche. Cette dynamique n’est bien évidemment pas entièrement de la faute du scénariste, le western étant depuis longtemps un genre très codifié, qui n’évite pas les clichés. Graphiquement, l’ensemble est un peu criard dans l’utilisation des couleurs. L’ensemble de la composition se situe dans la moyenne des productions en ligne claire actuelle. Pas de grande saillie visuelle, juste une composition générale qui fonctionne sans surprendre. En résumé, La vallée des oubliées avait tout pour être une très bonne surprise de cette fin d’année, mais le one-shot se met une balle de colt dans les bottes, la faute à un ensemble trop descriptif et verbeux pour réellement convaincre.