L'histoire :
Les schtroumpfies préparent la grande fête annuelle de l’arbre. Elles installent les guirlandes, décorent le site avec des fleurs, trimbalent la scène au meilleur endroit, répètent leur chanson… Tout le monde s’affaire, sauf Bouton d’Or qui casse franchement les oreilles à tout le monde avec des problématiques futiles – quel bracelet doit-elle enfiler : le vert ou le bleu ? – et un incessant bavardage. Les schtroumpfies le lui font comprendre, alors Bouton d’Or se vexe et part s’isoler quelques heures dans la forêt, à l’écart du tumulte. « Elles se rendront vite compte que je leur manque ! » Et puis son bracelet l’énerve : elle a une sorte d’eczéma qui la gratte au poignet. Epuisée par toutes ces fâcheries, Bouton d’Or s’endort. Quand elle se réveille, elle ne reconnait plus son monde. Elle se trouve au milieu d’une sorte de champ de trèfles géants, entourée de petites collines. Soudain, elle comprend en voyant son propre bracelet sur le sol, mais à une taille démesurée : elle est miniaturisée ! Des pieds géants manquent de l’écrabouiller : ce sont ceux de Fleur de Lys qui la cherche… en vain. Car Bouton d’or a beau s’époumoner à l’appeler, sa voix est trop faiblarde pour que Fleur de Lys l’entende…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 8e épisode de la version féminisée des Schtroumpfs, il arrive à la bavarde Bouton d’or un bon vieux sortilège, tel qu’il en est mainte fois arrivé à ses homologues masculins. Bouton d’or est en effet victime d’un sortilège qui l’a… miniaturisée. Se retrouver minuscule dans un univers où les moindres bricoles (et insectes) deviennent géants et effrayant est également un classique du genre fantastique (cf. Le voyage intérieur, Chérie j’ai rétréci les gosses, L’homme qui rétrécit…). C’est une double dose dans le monde des Schtroumpfs, car Bouton d’or devient minuscule parmi des lutins eux-mêmes minuscules. Le fil des aventures tissées par les scénaristes Falzar et Thierry Culliford (fils de Peyo) est dès lors relativement convenu : la recherche d’antidote aboutit à une capture par Gargamel, donc une évasion, à des recherches sur l’origine du sortilège et enfin à la confection d’une potion magique pour rétablir la taille d’origine de Bouton d’or. Graphiquement, le chara design établi par Peyo est conforme et fonctionnel, à deux différences notables. Primo, les cadrages de Laurent Cagniat se permettent des profondeurs et des perspectives peu courantes dans Les schtroumpfs classiques. Deuxio, les teintes insistent beaucoup sur le pourpre, le violet et le vert, ainsi que sur la luxuriance organique de la nature.