L'histoire :
Cédric vient de faire une place à une nouvelle personne dans sa vie. Enfin une « personne »… Ubac est un chien, un beau bouvier bernois, une patte qui accompagne Cédric où qu’il aille, qui le comprend et qui voit le monde comme personne. Même quand Cédric trouve une femme avec qui partager sa vie, Ubac est aux anges, son maître est heureux et lui a le droit à deux fois plus d’attention. Le quotidien du jeune couple et du brave chien est rythmé par les promenades en montagne, les cafés avec le couple âgé devenu parents de substitution pour Cédric, les gros câlins et les galères à résoudre au chalet où ils sont installés tous les trois. Mais Cédric le sait, nos amis à quatre pattes ne sont pas éternels. Et après leurs départs, ne reste que leur odeur après la pluie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En adaptant le roman à succès Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour, José Luis Munuera signe un roman graphique captivant, beau et touchant. Avec son trait reconnaissable entre mille, Munuera sublime les paysages chers au cœur de Cédric et d’Ubac, mais surtout la relation entre ces deux âmes que la vie a rassemblé. Tout comme le roman de Sapin-Defour, Munuera a su immédiatement capter ce petit rien, cette petite sensation qu'ont tous les propriétaires d’animaux de compagnie. Un chien, un chat, un hamster… En plus d’être de fabuleux compagnons, ils sont tous des protagonistes de nos vies, des êtres chers qui malheureusement ne sont pas aussi durables, face au temps qui passe, que nous. En plus de cette maîtrise graphique, l’auteur réussit à saisir la substantifique moelle du récit d’origine. La réécriture et la réappropriation du texte profitent d’un soin tout particulier. Chaque page, chaque événement, chaque passage est ici utilisé pour une raison précise et nous touche en plein cœur. Rien de superflu ni de long, Son odeur après la pluie se parcourt comme une longue promenade pleine de souvenirs et de bonheur, jusqu’au moment fatidique des adieux. La tristesse est bien là et l’image du compagnon poilu disparu reste imprimée dans nos yeux embués. Mais il n’y a pas que l’odeur après la pluie qui reste, les souvenirs et l’amour portés eux sont toujours intacts et José Luis Munuera l’a très bien retranscrit. Une prouesse !