L'histoire :
Alors que l’éclipse approche, annonçant une montée en puissance des bestias, Jacquie repense aux derniers instants partagés avec son père dans le laboratoire où il travaillait, alors qu'elle n’était encore qu'une enfant et qu'une catastrophe avait eu lieu. Plus tard, en partant rendre visite à Sven avec Kevyn, elle découvre son appartement ravagé. Les murs griffés de part en part ne laissent aucun doute : la bestia des Cecropias est passée par là. Au milieu du chaos, un détail retient pourtant l’attention de Kevyn : un logo de laverie, soigneusement épinglé au mur et resté miraculeusement intact. Intrigués, Jacquie et Kevyn suivent cette piste jusqu’au repaire de Toto, chef d’une petite mafia locale qui a fait de cet endroit son centre d’affaires. Mais au lieu de Toto, ils tombent sur deux de ses gardes du corps. Ceux-ci leur révèlent que le voyou s’est aventuré dans les profondeurs de la faille sous la ville, à la recherche d’un temple oublié, jadis dédié aux adorateurs des bestias. Une expédition périlleuse s’impose alors.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome de Bestia marque la conclusion de l’aventure, apportant son lot de révélations sur les mystères esquissés dans le premier volume. Si l’on pouvait espérer que le récit poursuive sa réflexion écologique sur la place de l’animal en milieu urbain, et la force d’une nature qui se rebelle face à l'urbanisation, cette piste est rapidement délaissée au profit d’une thématique plus sombre : celle de la force destructrice qui sommeille chez certains êtres humains, dans une approche rappelant le mythe du loup-garou. De même, une fois l’origine des bestias révélée, aucune véritable remise en question n’est proposée quant à leur traque ni sur la manière de gérer cette menace, ce qui laisse une impression d’inachevé sur le plan thématique. Cela étant dit, l’album assume un rythme effréné, plaçant l’action au premier plan sans pour autant sacrifier l’émotion. Le scénario maintient une tension constante et sait ménager ses révélations pour relancer l’intérêt du lecteur. Graphiquement, la série conserve toutes ses qualités. Le dessin joue habilement sur les registres, plus simples et comiques dans certains passages, plus réalistes et détaillés dans les scènes dramatiques et très dynamiques lors des scènes d’action. Les personnages demeurent charismatiques, tandis que les bestias, imposantes par leur taille, s’imposent avec une véritable aura de terreur, grâce à une mise en scène soignée.
