parution 01 septembre 2006  éditeur Les Requins Marteaux  collection Inox
 Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Policier

L' oeil privé

Une vraie histoire

Un privé est embauché par un magnat des affaires afin de retrouver des brevets, classés confidentiels, ainsi qu’une mystérieuse laborantine qui semble n’avoir jamais existé… Un titre original, de caractère !


L'oeil privé : Une vraie histoire (0), bd chez Les Requins Marteaux de Blexbolex
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Les Requins Marteaux édition 2006

L'histoire :

Il est des hommes qui écrasent de tout leur poids le monde et Iago Van Güllick est de ceux-là. Entrepreneur agressif et retors, il est un des hommes d’affaires les plus puissants au monde. A 65 ans, on le surnomme « Dieu ». Iago Van Güllick est cependant rongé par le cancer et ses jours sont comptés. Avant de partir, il lui reste néanmoins une dernière affaire à régler : cette Vraie histoire. L’oeil privé n’a pas de nom mais il a du caractère. Convoqué dans le bureau du grand patron, après la fouille au corps réglementaire – des fois qu’il lui prendrait des envies de meurtre – l’œil privé se fait appelé « chacal », « machin », bref, il en prend pour son grade. Dieu désirait en fait seulement le tester, voir de quel bois il est fait ! Ne s’en laissant pas compter, notre œil obtient le job. Lequel ? Les détails lui sont donnés par la sulfureuse Doris, secrétaire particulière du magnat. Le topo : retrouver des brevets sensibles que le département recherche s’est fait volé ainsi qu’une laborantine qui s’est envolée. Rentré chez soi, le premier réflexe d’un bon privé est de donner quelques coups de fils utiles. Sauf que cette fois, personne ne semble en mesure de le rencarder. Pas même ses commanditaires qui se retranchent derrière la confidentialité. Que faire ? Mystère. L’affaire s’annonce coton…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Les histoires de privés sont choses courantes en bande dessinée – et ailleurs aussi. C’est que leurs enquêtes passionnent facilement, le suspens aidant. Reste que leur traitement fait alors la différence, de ce que l’on oublie la dernière page tournée ou que l’on relie parce que l’ambiance nous a plu (ou que l’on a pas tout compris). Cet Œil privé publié en catimini chez les Requins marteaux appartient à la seconde catégorie. Sans mauvais jeu de mot, le titre mérite le coup d’œil. Affublé d’un visuel désuet, sur papier jauni, le travail réalisé par Blexbolex empreinte beaucoup à l’atmosphère de ces récits fantastiques prenant place au début du siècle passé, au la science et la modernité promettaient le bonheur de l’Homme (à l’instar d’une Adèle Blanc-Sec par Tardi). Divisée en chapitres légendés –d’un propos « philosophique » appréciable – cette Vraie histoire, comme il nous est promis, nous entraîne sur les traces d’un magnat de la finance qui aimait trop sa mère. Ce privé a du caractère et l’on pense à d’autres qui ont fait leur trou comme Tony Corso, Canardo ou plus récemment Abigaël Martini. Selon les planches, le trait géométrique varie avec cependant, jamais plus de quatre tons par case. Le dessin marie caricature et « contemporanité » (au sens historique du terme). Page après page, l’énergie dégagée est indéniable et le lecteur quitte au final cet Œil privé à regret. Un album de tempérament. Un de ceux qui justifie pleinement l’existence de ces « petits » éditeurs comme les Requins marteaux quant les « grands » éditent plus classique. Si vous avez aimé – notamment – les Aventures de Benjamin Jamet (chez Carabas)…

ISBN 9782849610541