parution 24 février 2022  éditeur Michel Lafon  Public ado / adulte  Mots clés Historique / Sport - Baston

L' Or d'El Ouafi

En juillet 1928, le français d’origine algérienne Boughéra El Ouafi est couronné d’or au marathon des JO d’Amsterdam. Retour sur la vie d’un grand athlète oublié, ponctuée d’exploits et de tragédies.


L'Or d'El Ouafi, bd chez Michel Lafon de Saint-Dizier, Girard
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  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Michel Lafon édition 2022

L'histoire :

Le 5 décembre 1956, le président de la République René Coty organise une cérémonie en l’honneur d’Alain Mimoun, athlète français d’origine algérienne qui vient d’être médaillé d’or sur le marathon des Jeux Olympiques de Melbourne. Mimoun a instamment réclamé qu’un autre athlète oublié soit présent à cette soirée, Boughéra El Ouafi. Comme lui, cet immigré d’origine algérienne a combattu pour la France dans une guerre mondiale. Comme lui, il a été médaillé d’or à un marathon. Cela se passait aux jeux olympiques d’Amsterdam en 1928. Mais bien avant ce moment de gloire, en 1918, le jeune homme n’est encore que simple berger dans un petit village du Sahara. Il lui arrive souvent de courir à travers le désert, pour mettre en fuite un chacal ou partir en quête d’une chèvre manquante. Les longues distances ne lui font pas peur, il supporte aussi bien la chaleur que l’endurance. C’est alors qu’une troupe de soldats vient placarder un ordre de mobilisation générale sur la place du village. Tous les hommes en âge de combattre font désormais partie du 25ème bataillon de tirailleurs algériens. Dans deux jours, ils partiront d’Alger pour aller combattre sur le front picard. Boughéra El Ouafi fait ses adieux à sa famille, à sa mère et promet de leur écrire souvent…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

L’or d’El Ouafi se situe entre la biographie d’un grand sportif oublié et la bande dessinée mémorielle. Avouez, contrairement au patronyme de « Mimoun », le nom d’« El ouafi » n’évoque a priori pas grand-chose… Pourtant, une bande dessinée est déjà parue sur son destin tragique, la bien nommée Marathon (par Nicolas Debon, chez Dargaud en 2021). Dans le registre des marathoniens d’origine algérienne qui ont fait briller la France aux Jeux Olympiques, notre mémoire récente s’obstine à retenir le nom de Mimoun (Melbourne, 1956). La 4ème de couv’ dit (quasiment) tout ce que contiennent les 126 planches de cette fresque historique, qui court de 1918 à la mort tragique de l’athlète le 18 octobre 1959. El Ouafi a authentiquement été couronné en or aux jeux olympiques d’Amsterdam, en 1928. Il fut d’ailleurs le premier africain indigène à recevoir une telle récompense. Il a ensuite participé à des shows chez Barnum aux USA, avant de revenir sombrer dans l’oubli et la misère en France. En résumé : gloire et décadence, c’est un classique. Pour autant, rien ne vous prépare à la mort d’El Ouafi, dans des circonstances troubles. S’appuyant sur un court flashfoward en guise d’intro, la narration s’étaye sur les faits, bien menés et linéaires, comme l’exige la direction chronologique de toute biographie. Elle s’appuie surtout sur un dessin semi-réaliste très convaincant de Christophe Girard, expressif et d’un bel équilibre, avec ce qu’il faut de profondeur dans les cadrages, de documentation d’époque, de spectaculaire quand les évènements l’exigent, de pleines pages contemplatives parfois, pour accorder à cette biographie le plein statut de fresque historique.

voir la fiche officielle ISBN 9782749947105