L'histoire :
Dinah, la chatte d'Alice, débarbouille ses chatons, notamment la minette noire qui répond au nom de Kitty. Assise sur son fauteuil, Alice commence à parler à Kitty, tout en formant une nouvelle pelote de laine avec les fils étendus dans la pièce, que les chats ont tirés pour s'amuser. Dehors, il fait très froid, il neige. Alice demande à Kitty si elle sait jouer aux échecs. Il n'y a aucune raison de rire, la question est très sérieuse ! Tout à l'heure, alors qu'elle jouait, Alice a pu observer Kitty, et elle avait l'air de suivre la partie comme si elle la comprenait. Elle a même ronronné lorsqu'Alice a prononcé le mot « échec » ! Elle demande aussi à la minette de faire semblant d'être la reine rouge, assise sur son séant les bras croisés face à elle. Mais la tentative échoue. Pour punir Kitty de ne pas avoir suivi ses dires, elle prend le chat et se poste devant le grand miroir. Si elle n'est pas sage tout de suite, elle la fera passer de l'autre côté du miroir. Elle entreprend même de lui raconter tout ce qu'elle imagine à propos de cette Maison du Miroir. D'abord, la pièce qu'elle peut voir dans la glace est exactement la même que leur salon, mais les objets y sont inversés. Cela serait merveilleux si Alice pouvait entrer dans la Maison du Miroir. La voilà juchée sur la cheminée et la glace du miroir commence à se dissoudre tel un brouillard vif-argent.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Oxymore avaient précédemment publié le premier volume des aventures iconiques d'Alice au pays des merveilles, illustré par Loputyn, illustratrice italienne de renom. Cette autrice a notamment illustré plusieurs BD dans un style qui lui est propre, avec une forte inspiration manga dans le chara-design (des jeunes filles inspirées des shojo avec des longs cheveux, très expressives), une touche victorienne dans les costumes et les décors, et une pointe de fantasy gothique, qui apporte un côté étrange, parfois dérangeant, et en même temps tout à fait fascinant. Ce style graphique s'accorde parfaitement à l'univers littéraire de Lewis Carroll, qui joue bien évidemment sur l'étrangeté. Dans le même style que pour le premier livre, Loputyn illustre donc le texte originel de Lewis Carroll, sur le second volet d'Alice, De l'autre coté du miroir, traduit en français par Henri Parisot. L'ouvrage est proposé dans une très belle édition métallisée, avec de jolies dorures. Il sera du plus bel effet dans une bibliothèque. Les adaptations en roman illustré d'Alice ont été nombreuses, par de multiples dessinateurs. Les aficionados du personnage et des univers mangas trouveront leur compte dans cette proposition des éditions Oxymore.