L'histoire :
Irenis n'a que sept ans lorsqu'un mystérieux vagabond monte à bord du navire qu'il doit l'emmener avec sa famille au Péloponnèse. S'ensuit une bataille entre deux créatures – l'une de l'air et l'autre de la mer – détruisant leur navire et tuant tous ses proches ! Irenis en est certaine : le vagabond y est pour quelque chose, car elle l'a vu frotter un pendentif en forme de trident et a entendu son rire gras pendant le chaos s'abattant sur eux. Quand la jeune enfant reprend finalement connaissance, elle est dans une embarcation de pêche en compagnie de son cousin Priam. Déposés au port d'Athènes par les pêcheurs, les deux enfants sont désormais orphelins. Avant qu'Irenis ne comprenne ce qui lui arrive, son cousin la vend comme esclave et s'échappe avec son maigre butin... Onze ans plus tard, Irenis a refait sa vie et elle est plutôt heureuse dans son rôle d'esclave pour un grand couturier dans la cité portuaire d'Argos. Toutefois sa vie bascule une nouvelle fois lorsqu'elle voit débarquer le même homme qu'il y a onze ans, avec le même rire sadique ! Cette fois, l'étranger déclenche une véritable tempête dont le raz de marée détruit totalement la cité... Perdant une nouvelle fois tout ce qui faisait sa vie, Irenis se fait la promesse de trouver un moyen de venger les siens et d'éliminer cet homme une bonne fois pour toute !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette série-concept mythologique, chaque album met en avant une femme qui va acquérir les pouvoirs d'un Titan afin de s'opposer à un Dieu. Gihef, déjà auteur du tome 2, est à la barre pour ce 4ème et dernier tome. L'auteur propose de découvrir les mésaventures d'Irenis dont la vie est gâchée par deux fois par les actes de Poséidon, le Dieu des mers. Refusant de subir plus longtemps, l'héroïne se lance dans une quête qui lui permettra de s'opposer à son bourreau. Sans en dévoiler davantage, cette aventure qui se lit indépendamment des autres, reste assez différente. L'histoire est riche, rythmée et nous offre un final surprenant et original. Que demander de plus, si ce n'est d'autres tomes de la série ! On comprend toutefois la nécessité de ne pas trop tirer sur la corde au détriment de la qualité. Celle-ci est toujours au rendez-vous sur le plan visuel. Après Laci, Sébastien Grenier et Umberto Giampa, Zivorad Radivojevic se charge des dessins. L'illustrateur respecte parfaitement l'univers et offre un ensemble immersif et dépaysant bonifié par les couleurs d'Arif Prianto, présent depuis le premier tome, pour plus de cohérence. Enfin la couverture est toujours signée par Sébastien Grenier. Un excellent album final pour une fantastique série !