L'histoire :
Paris, octobre 1956, Jacques Gipar et son collègue Petit-Breton vont prendre un verre dans un café. Soudain, Gipar remarque la silhouette de dos d’une jeune femme qui lui rappelle quelqu’un. Il se remémore alors sa vie durant le printemps 1944 à Paris. A cette époque, Il se rend à vélo au journal pour lequel il travaille, L’indépendant. Un de ses collègues l’attend pour le prévenir d’abord que leur rédac-chef vient d’être arrêter par la Gestapo après dénonciation d’un de leurs journalistes, Laniel. Le même Laniel qui a le jeune Gipar dans le collimateur car il sait qu’il bricole de temps en temps avec la résistance. Ses collègues du journal lui demandent de rentrer chez lui au plus vite et de rester en congés quelques semaines en attendant que la situation se calme. Jacques Gipar rentre aussitôt chez lui à vélo. Il retrouve sa mère à qui il explique sa situation soudaine. Au même moment, dans la cour de l’immeuble, un fourgon de la police arrive. Paniqué, Gipar se déguise avec des lunettes et une casquette avant de prendre le large. Une fois en bas de l’immeuble, il remarque que ce sont ses voisins, la famille Cohen, qui sont arrêtés. La mère a juste le temps de dire à Jacques que leur fille Sarah se tient cachée chez les Durand…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce douzième album des aventures de Jacques Gipar prend une place un peu à part dans cette série consacrée aux enquêtes du journaliste de France-Enquêtes. Les auteurs Thierry Dubois et Jean-Luc Delvaux proposent en effet une aventure beaucoup plus intime à leur journaliste, qui le touche plus particulièrement. En effet, on plonge dans le passé de Gipar, une période trouble de la seconde guerre mondiale, durant le printemps 1944. Gipar se sait sous la menace d’une arrestation par les forces de l’ordre et décide de quitter Paris. Il va emmener dans sa cavale la fille de ses voisins juifs, Sarah, pour la sauver de la Gestapo. Ensemble, ils vont vivre un grand périple pour se rendre dans le Sud de la France (libre). Leur cavale se déroule à pied, en train, en camionnette et en voiture. Evidemment, péripéties, dangers et collaborations sont au menu de cette grande aventure à travers une France occupée quelques semaines avant le débarquement. Le dessin de Delvaux reste égal à lui-même. Le graphisme semi-réaliste efficace, fluide, dynamique est toujours aussi attentif dans la restitution des véhicules motorisés de l’époque présentée... le cahier des charge de la collection Calandre de Paquet est rempli.