L'histoire :
Sur une petite île perdue, Birdboy, un jeune garçon-oiseau se tient dans son nid. Il regarde d’un air profondément triste l’horizon. Une voix lui dit que c’est le moment idéal pour prendre son envol. Il tient dans sa main ses cachets pour calmer ses crises d’anxiété. Ces substances chimiques lui permettant de tenir le coup, d’être heureux, mais surtout d’oublier toutes ses peurs. Aujourd’hui, il est prêt et s’élance dans le vide. Il se concentre sur son vol et doit trouver la confiance en lui pour réussir, enfin, à garder le contrôle. Il tente des figures acrobatiques mais, hélas, il échoue une fois encore et s’écrase sur le sol. C’est sûr, à ce rythme là, il ne va jamais y arriver. Il se remémore alors ce que les gens disent de lui. C’est un loser comme son père, il ne volera jamais. Voilà un pauvre type qui va finir en prison à cause de sa vie difficile. Une seule personne l’aime et croit en lui. Il s’agit de la jeune Dinki. Elle aussi fait une dépression et prend des médicaments, les pilules du bonheur de ses parents. Des parents, d’ailleurs, qui ne font que la réprimander et pensent qu’elle se drogue au lieu de croire en Dieu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans Les Psychonautes l'auteur complet espagnol Alberto Valquez raconte à travers un récit de plus de cent pages les vies quotidiennes de Birdboy et de Dinki évoluant dans un monde imaginaire sans intérêt. Ces personnages zoomorphes ne sont pas bien du tout dans leur peau. En effet, ils ont tous deux connu un passé tragique, lors duquel ils ont perdu un parent proche. L’auteur fait leur présentation en montrant leurs faiblesses et le côté dépressif qui les caractérise. On comprend tout de suite que l’ambiance ne va pas trop convenir aux lecteurs trop sensibles. A l’aide d’un dessin basique, voire naïf, en noir et blanc, il déroule son histoire en faisant plonger le lecteur dans cet univers dépressif et morbide. On cherche le rayon de soleil qui va éclairer la noirceur ambiante mais finalement, il ne pointe jamais. L’endroit où vivent les deux amis dépressifs semble être finalement qu'une prison à leurs yeux. On note tout de même de la part de l'auteur un peu d’ironie dans la narration. Ainsi, certains personnages dénotent par leur cruauté et leur mauvaise fois, accordant à l’ensemble l"once d'humour nécessaire, bien que noir. Cela étant, si l’espoir fait vivre, dans ce récit, il ne faut pas attendre une quelconque notion d'espoir. Le peu d’amour authentique entre les deux amis n’est pas suffisant pour assurer un peu de bonheur à l'histoire.
