L'histoire :
Brune est dans sa chambre, elle est pensive. Une nouvelle école va l’accueillir demain et elle a peur de ce que les autres vont penser. C’est idiot elle le sait, mais elle ne peut s’en empêcher. Comme personne ne la connait, elle peut être qui elle veut. Et d’un autre côté, la peur est déjà là, parce que lorsqu’on ne devient pas ce que les autres attendent de nous, ils finissent toujours par nous ignorer. Elle a vraiment le tract pour demain et ce n’est pas son amie Elsa qui l’aidera puisqu’elle ne répond pas à son texto. C’est vrai, aussi, qu’il est tard et elle finit par s’endormir le téléphone à la main. À 5h du matin, le réveil la réveille jusqu’à 5h02 puis elle se rendort jusqu’à 6h40. A 41, elle souhaite vivement la retraite, mais parvient à se motiver en imaginant le chocolat chaud qu’elle va déguster. Quelques rampements plus tard, elle glisse du lit et finit quand même par se lever… toujours encoconnée dans sa couette !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les secrets de Brune, l’amie parfaite est le fruit de la collaboration de deux blogueuses brésiliennes : Bruna Vieira pour les textes et Lu Cafaggi au dessin. « C’est un livre de meufs » diront certains et ils ne se tromperont pas. C’est aussi un bon outil pour les hommes qui voudraient comprendre mieux la sensibilité féminine, souvent aux antipodes de la masculine. Avec, comme toile de fond, une rentrée dans un nouveau collège, c’est un journal intime au complet (jusqu’à la playlist !) qui livre les secrets de Brune, une ado timide et réservée. Aux prises avec les préoccupations de son âge, moment crucial de sa construction sociale, elle fait de son mieux et ça ne suffit pas toujours. Le trait de Lu Cafaggi, vaporeux dans un crayonné gras assez sensuel, accompagne idéalement la jeunesse et la féminité ambiante. La mise en page, typique de la blogosphère, amène son lot de petites fantaisies qui achèvent de donner à l’ensemble un côté spontané et résolument ado. Pour finir, la présentation impeccable (comme d’habitude chez Sarbacane) est cette fois enrichie d’un marque-page solidaire de la reliure, elle-même de qualité, comme pour un vrai journal intime !
