L'histoire :
Thania Northwood mène une vie de célibataire ancré dans la routine. Elle passe son temps sur les routes pour son travail de vendeuse, représentante et placière (VRP) au sein d'Unilab, une société pharmaceutique. Entre deux « missions », elle se rend à la maison de retraite pour voir sa mère qui, bien qu'appréciant ses visites, ne se rappelle pas d'elle, du fait de sa maladie d'Alzheimer. Pour tenir le coup, Thania se gave d'Alprazolam, de compléments alimentaires et de pilules énergisantes... Un soir où elle fait route vers le prochain motel miteux où elle passera la nuit, elle s'arrête pour prendre un auto-stoppeur. Thania n'a plus eu de vrai contact humain, qui plus est avec un bel homme, depuis longtemps. Si bien qu'elle se montre maladroite dans ses questions et ses interactions. Au final, l'homme s'apprête même à quitter la voiture et à reprendre son périple à pied ! Heureusement, Thania arrive à le convaincre d'aller dîner avec elle et ils finissent même la soirée au lit. Ce que la jeune femme ignore, c'est que le bel étalon est un tueur à gages et qu'il a été engagé afin de l'éliminer ! Il se balade même avec une machette dans son sac... S'abandonnant au sommeil, Thania rêve de nouveau de l'époque médiévale et de chevaliers qui la traquent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, le scénariste Corbeyran propose une aventure typique des romans « young adult ». Ici, une trentenaire en mode metro-boulot-dodo voit son train-train changer du jour au lendemain, lorsqu'elle croise la route d'un homme engagé pour la tuer. Ce sera l'occasion pour elle de redécouvrir le passé qu'on lui a effacé de la mémoire, la véritable identité de sa mère ou encore l'existence bel et bien réel des vampires et de ceux qui les traquent. Cette première partie de 72 pages se montre riche et dynamique, en oscillant entre action et révélations. L'ensemble reste finalement classique dans le genre, mais on se demande si la prochaine et dernière partie tiendra le rythme tant on a l'impression que tout a déjà été expliqué et révélé... Aux dessins, Alex Shibao propose une veine réaliste elle aussi classique, avec des expressions faciales de protagonistes un peu figées. L'ensemble est donc efficace sans être transcendant. Natalia Marques finalise le tout en couleurs, accordant une ambiance plutôt froide où la luminosité est importante, mais la coloriste répond aux attentes du récit. Une série à conseiller avant tout aux amatrices et amatrices de récits sentimentaux à la sauce vampirique.
