L'histoire :
Au début des années 80, un navire scientifique trace son sillon à travers l’océan Pacifique. A bord, une pulpeuse créature fait bronzette en bikini, les jambes écartées, sous le regard éberlué des marins de l’équipage. Mélonie Sweet est la mascotte. Elle s’ennuie, car cela fait plusieurs semaines qu’ils sont partis. Elle n’aurait rien contre un p’tit coup d’bi… « Plus tard ! », tranche le capitaine. Mélonie s’en retourne donc, déçue, à sa cabine et passe pour cela devant la salle des machines. Les ouvriers musclés et transpirants, occupés à charger le charbon dans la chaudière, bavent un coup, écarquillent les yeux et n’en croient pas leurs oreilles. Mélonie leur propose franco un moment de gaudriole. Mais tranquillou, hein, parce que ça fait un moment que… Ni une, ni deux, un des costauds lui arrache sa culotte et lui enfourne son énorme braquemart dans la bouche. Un autre s’occupe de l’autre côté, tandis que le plus vieux de la bande se prépare à passer à l’action en prenant, avant toute chose, un p’tit coup d’pinard. Ils la besognent et la secouent frénétiquement. La bouche pleine, elle n’a guère l’occasion de protester, mais elle n’a pas l’air de détester. Les gros doigts sales des ouvriers maculent le corps de Mélonie de traces de charbons. Au terme d’un déluge de floop floop floop, tout le monde y a trouvé son compte. Mélonie remonte alors sur le pont pour se faire « rincer » par d’autres marins…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2011, Filobédo avait déjà livré Le diable par la queue, un petit délire mystico-humoristico-pornographique avec des diablesses chaudes comme l’enfer. Le revoilà dans une veine identique, pour une vague expédition scientifique qui sert de prétexte à moult scènes de sexe débridées, dans une ambiance bon-enfant. Inutile de préciser que l’ouvrage n’est justement pas pour les enfants… Cette île mystérieuse se la joue donc sans Tintin, mais avec un clone du capitaine Haddock (caricaturé). Au fil de la lecture, pour peu qu’on lise les dialogues souvent superfétatoires, on découvre ce qui sert de trame narrative : des « scientifiques » (ha la tronche des scientifiques !) veulent percer les secrets d’une île protégée par des radiations électromagnétiques et une épaisse brume. Sans plus d’explications que cela (et ça n’est pas très grave), ils ont emmené une bombasse avec des nichons comme des citrouilles, qui n’apprécie rien tant qu’une grosse séance de baise, par tous les orifices. Et voilà Mélonie trombinée par les machinistes, par les marins, par des indigènes, etc. Le petit plus de la Filobédo’s touch, c’est un dessin entre le semi-réaliste et le caricatural, travaillé et très abouti, truffé d’humour. Les tronches décalquées, les positions improbables, les proportions extravagantes, les répliques débiles, sont autant de morceaux fun et grivois. Cette histoire bourrée de clichés (et pas que) ne chatouille donc pas que le bas-ventre, mais aussi les zygomatiques…
