L'histoire :
Valentine Hild doit se préparer. Un autre client demande ses services sur le net. Ça représente plusieurs clients et donc un sacré paquet de pognon, au final juste pour jouer avec le… truc. Sa partenaire se tient prête, caméra à la main. Le « truc » c’est le sexe proéminent d’un robot qui obéit au doigt et à l’œil de sa maîtresse. Les mecs adorent ça, à moins que ce soit de voir les formes sculpturales de Val. Elle n’est pas encore tout à fait prête, cependant. Pour que la fête soit plus folle et sans risque, il faut mettre du lubrifiant. Son amie en met partout au niveau de ses orifices. Elle tremble tant la beauté de Val la subjugue. C’est cependant un travail qui paie bien mal, surtout qui aide la Résistance. Depuis que le régime totalitaire interdit toute forme de sexualité, Val a en effet rejoint les rangs de la résistance. Elle ne compte pas s’arrêter de sitôt, même si cela comporte des risques élevés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tabou lance une nouvelle série SF X, un peu à l’image de Graph Zeppelin qui multiplie les œuvres du genre science-fiction en ce moment. D’entrée, on sent que l’œuvre n’est pas simplement un prétexte à montrer du sexe. Le texte, abondant, est plein de messages politiques et de revendication. En imaginant une société futuriste à la 1984, l’écrivain italien Thomas Pistoia dénonce les totalitarismes sous toutes leurs formes ; et particulièrement ceux d’extrême droite avec une répression aveugle, des violences racistes ou des lois iniques. Le côté dépaysant des paysages SF tranche avec le côté archaïque de la société qui ne vit que dans l’interdiction. Interdiction de faire du sexe, bien sûr, et c’est là où le porno entre en scène et devient presque un acte de résistance. Jouir pour lutter, c’est un beau message hédoniste. Cependant, d’autres scènes X mettent un peu mal à l’aise et sont cette fois le résultat des tortionnaires de cette dictature. Louer le sexe quand c’est une façon de dire non, pourquoi pas ; mais reluquer des scènes d’orgie ou de viols dans des prisons, c’est un peu plus limite. Le dessin de Walter Trono, froid et lisse, à l’image de ce blanc bleu, sait aussi se faire superbe quand il dessine des corps nus. Gardez toutefois votre pantalon fermé si vous restez à Pantapolis !
