L'histoire :
Fatidi est une île cachée, un îlot fixe qui échappe au cours du temps, et qui conserve en son sein de la magie et des êtres fantastiques. Elle n'est accessible qu'entre la dernière seconde du dimanche soir et la première du lundi matin. Elle est le 8ème jour oublié. Alors que Fatidi suit sa propre temporalité, au Collège Cornélius, Balthazar court dans les couloirs. Il est poursuivi par trois garçons de son âge, Guylain, Arnaud et Tancrède, qui le harcèlent. Tancrède lui demande s'il a réussi à récupérer la manette de jeu vidéo qu'il voulait. Balthazar répond les dents serrées que ce n'est pas le cas. Il est sauvé par l'appel micro du directeur qui demande à tous les élèves de se réunir avant l'annonce du week-end. Il explique qu'il va se rendre au séminaire des proviseurs d'établissements d'excellence la semaine prochaine, et qu'en son absence, c'est la professeure Frau Ulrika qui va prendre son relais. Après cette réunion, les élèves se dispersent. La plupart, comme BAlthazar, va passer le week-end en famille. Le temps de quelques jours, il profite d'une liberté retrouvée avec ses parents, à qui il ne mentionne pas qu'il est harcelé. En revenant à l'internat, il se dit qu'il a besoin d'aide. Il compte en demander à Romy : elle est courageuse et pourra le sortir de là. Mais une toute autre réalité va s'imposer à lui.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Victor Dixen poursuit sa saga de fantasy prévue en 4 tomes, accompagné par Anabel Rossi au dessin. Ce nouveau volume mêle à la fois une continuité dans le scénario et sa trame principale, mais également la découverte d'un personnage qui va devenir le héros de cette histoire : Balthazar. Cet adolescent réservé est harcelé au collège, mais il n'ose pas en parler. Il se soumet, mais sent que ça ne peut plus durer. Une aventure complètement inattendue va le propulser sur Fatidi. C'est l'occasion pour lui de prouver ce qu'il vaut, qu'il est au-dessus de tout ce qui lui arrive et qu'il est fort ! Le scénario reste convenu et prévisible, qui mélange les codes du récit d'aventure, du récit adolescent, avec une touche de magie et de licorne. Même s'il comporte quelques faiblesses, nul doute qu'il plaira au public-cible des pré-adolescents. Ces derniers se laisseront porter par le dynamisme de l'histoire. Les dessins sont en accord avec le premier tome : très classiques, parfois un peu figés. En quatrième de couverture, deux licornes ont trouvé leurs humains pour se jumeler : elles représentent la créativité et le courage. Mais deux autres (que nous découvrirons dans les deux prochains tomes), représentant la justice et la bienveillance, n'ont pour le moment pas été développées. Des indices, donc, pour la suite des Licorniers...
