parution 08 février 2012  éditeur Vents d'Ouest  collection Terres d'origine
 Public ado / adulte  Mots clés Guerre / Sentimental

Petits bonheurs T2

Dans la campagne agenaise, le petit Rémi vit l’occupation allemande dans une certaine insouciance. Second et dernier volet d’une histoire de la résistance maquisarde, vue à travers les yeux d’une poignée d’enfants.


 Petits bonheurs T2, bd chez Vents d'Ouest de Tonton
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Vents d'Ouest édition 2012

L'histoire :

Durant l’été 1944, en gare d’Agen, tandis que certains montent dans le train pour le STO en Allemagne, un vieil homme qui se fait appeler « Régine » en descend. Il a été secrètement envoyé pour coordonner les actions de résistance du « Groupe Eclair ». En parallèle de ces troubles et en retrait dans un patelin de la campagne agenaise, le petit Rémi, 10 ans, passe un drôle d’été. Il est désespéré, loin de son amoureuse Mathilde, partie chez une tante quelque part dans le sud, et de son grand copain Eric, tout bonnement introuvable ces derniers temps. Rémi se console en s’intéressant aux fleurs des champs aux noms poétiques. Emue par son innocence, Mme Mathieu, l’institutrice locale, lui confie son herbier. Dans le maquis, les résistants ignorent toujours ce qui est advenu de leur cache d’armes et d’explosifs. Ils se suspectent mutuellement, ignorant que c’est Rémi et Mathilde qui les ont déplacées, croyant bien faire, sans avoir conscience de l’implication de leurs actes. Les résistants veulent agir à leur niveau pour freiner la remontée des troupes allemandes vers la Normandie, où les combats font rage car les alliés ont débarqué. Au village, le climat est lourd : les miliciens enquêtent et suspectent que le réseau de résistance trouve de nombreuses aides au sein de la population…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

A l’entame de ce second volet, on est tout d’abord déçu : le précédent opus s’était terminé par un cruel cliffhanger (Rémi tenant le corps inerte de Mathilde, dans une flaque de sang !)… et les premières planches ne font plus aucun cas de ce climax haletant. Vaguement, on en déduit au fil de l’eau que c’était un incident quasiment sans conséquence… et les intrigues reprennent de plus belle dans un climat tendu de fin d’occupation. Malgré le cadre provincial, toutes les forces en présence sont sur la brèche. Les miliciens traquent les résistants, qui cherchent eux, depuis le maquis ou secrètement depuis le village, à freiner la remontée des allemands vers la Normandie. Toutefois, H. Tonton, ici en tant qu’auteur complet, ne cherche pas à raconter in extenso la seconde guerre mondiale, ni même à focaliser sur des épisodes précis. Il aspire surtout à nous présenter l’occupation en province à travers les yeux d’un enfant. De fait, les séquences à haute tension trouvent toujours une issue légère, insouciante… d’une naïveté qui pourra paraître inconvenante au regard de l’horreur effective de cette guerre en d’autres lieux. Graphiquement, les planches d’H. Tonton se démarquent surtout par leurs décors bucoliques appliqués, les détails de la vie villageoise, pétris d’authenticité. L’époque estivale et le cadre de vie entrent en résonnance avec le concept de la collection Terres d’origine : malgré les évènements tragiques en arrière-plan, on se fond dans la Douce France façon Charles Trenet, avec le son du clocher du village et les cerises chapardées au père Desbanat. Son coup de crayon peine en revanche sur les traits des personnages, peu gracieux, parfois rudimentaires. Au final, ce diptyque remplit son office en prenant le contrepied de son sujet : un peu de tendresse dans un monde de brutes.

voir la fiche officielle ISBN 9782749306421