parution 01 novembre 2006  éditeur Carabas  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Fantastique - Etrange

J'ai tué Adolf Hitler

En mal de vivre, un tueur professionnel est un jour contacté pour remonter le temps et abattre Adolf Hitler. Mais rien ne se passe comme prévu... Peut-être l'album le plus fort signé Jason.


J'ai tué Adolf Hitler, comics chez Carabas de Jason, Hubert
  • Notre note Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

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  • dessin Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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©Carabas édition 2006

L'histoire :

Un après-midi comme un autre dans une chambre d’hôtel. Une jeune femme est allongée lancinante sur le lit. Son ami est à la fenêtre. Il ajuste la fenêtre de l’immeuble opposé. Un homme passe, la jouissance se précise, une détonation conclue la scène. Méticuleusement, le tueur démonte son fusil puis se retourne vers son amie : tout est fini, son métier le dévore à petit feu. Il exerce pourtant une activité routinière. Il tient une agence recevant des clients mécontents de leur entourage et souhaitant s’en séparer. Il tue sur commande. Un héritage, de la jalousie, du bruit… Les motifs ne manquent pas et c’est une file continue de mécontents qui viennent se payer ses services. Il n’est pas rare, le soir en rentrant chez lui, qu’il croise un « collègue » en plein boulot, un flingue à la main. Sa vie est ainsi : perdue. Mais un jour, il est lui-même pris pour cible. Sans doute son ex-amie ? Celle-ci dément. Qu’importe, ce sont les risques du métier. Puis, comme pour le rattraper, un homme vient un jour lui confier une mission pour le bien de l’humanité entière : remonter le temps et abattre Adolf Hitler...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Pourquoi vouloir tuer Hitler ? La réponse semble évidente et pourtant la chose n’est pas aisée. Pour le bien de l’humanité bien sûr ! Mais lorsque c’est un tueur lui-même déshumanisé qui s’en charge, alors l’histoire prend un tout autre sens. Jason livre sans doute ici son album le plus fort car d’une efficacité implacable. Au travers d’une intrigue amoureuse banale quoique déchirante, au moyen d’un stratagème temporel maintes fois usité, il parvient cependant à toucher au cœur et passionner le lecteur interloqué. Rebondissant sur la pseudo dialectique de l’homme et du monstre (qui suscita la polémique du film La Chute), le Norvégien propose un récit d’une grande linéarité, cohérent et ramassé. Contrairement à Hemingway, son précédent titre chez Carabas (prix du scénario à Angoulême 2005), point de scission narrative, point de protagonistes multiples aux faciès trop ressemblants, un simple duo, un couple, un homme, une femme et… un fantôme que l’on pourchasse, symbole de l’innomable. Car J’ai tué Adolf Hitler, en dépit de sa sobriété, offre plusieurs niveaux de lecture. Les dialogues étant choisis et avares, la puissance comme la profondeur de l’album résident dans ses silences, son découpage régulier, les postures et mises en situation des personnages. J’ai tué Adolf Hitler est une bande dessinée qui peut être lue rapidement mais, assurément, vous manquerez quelque chose. Alors prenez votre temps. Respectez le rythme voulu par l’auteur. Lisez et re-parcourez les planches en vous y arrêtant. Tuer Hitler c’est tuer l’immoral qui est en nous. C’est aimer et vivre tout simplement.

ISBN 9782351001783

  • Sa note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Grey Star Grey Star Grey Star

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Ce qu'un autre en pense sur la planète BD :

Séduit par le sujet et l'efficacité du traitement, j’ai trouvé au début cette histoire très piquante, le milieu un peu chiant et la fin très décevante… Je me suis dit que j’étais sans doute passé à côté de quelque chose, alors je l'ai relue… Mais non, au final c’est resté très vain. C’est un ersatz du Voyageur imprudent de Barjavel, sans la moitié du quart de ses répercussions… Le dessin, statique et latéral en 2D, parait immuable dans toutes les BD de Jason. Au delà de ce récit en particulier, ces personnages zoomorphiques aux faciès dénués de toute expression en disent long sur le regard que porte l'auteur sur l'humanité... C'est sans doute l'aspect le plus intéressant de l'oeuvre globale de Jason, mais c'est un peu redondant, à force.