L'histoire :
La bande du collège s’était précédemment retrouvée dans de sales draps, lors des affrontements de la fête foraine. A tel point qu’ils ont été obligés de se séparer pour ne pas se faire écharper. Eux qui étaient partis à la recherche de Sid, jeune ado enceinte, vont devoir se débrouiller chacun de leur côté. Sid, dont on suit ici les aventures, est partie en quête de la Ville, sorte de Terre promise, à l’aide de la carte que lui a donné son petit ami Slug avant de mourir. Elle va alors croiser les bandes que nous connaissons déjà et retrouver Oberon, supposé mort, recueilli par la mystérieuse bande des sauvages de la forêt. On y retrouve également Alabama et Lafayette retenus prisonniers par la bande des gardiens et parqués comme des animaux dans un zoo désaffecté. Tout ce petit monde éparpillé va devoir affronter de nouveaux dangers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’attente entre les deux tomes fut plus que réduite, car Casterman a décidé d’enchainer la sortie de cette série toujours en cours aux U.S. Et c’est avec plaisir que l’on continue de suivre les aventures de la bande du collège dans ce monde hostile et violent. On sait enfin ce qui est arrivé à Sid et surtout pourquoi elle est partie si précipitamment. Avec des lignes temporelles qui se croisent, on retrouve les différents lieux du premier tome, étrennés ici par Sid : on recroise les inquiétants David dans leur supermarché ou encore ce couple d’ados déguisés en vieilles personnes et qui semblent avoir un lien spécial avec les Etrangers, ces monstres géants. Alors qu’on suivait la bande soudée dans le premier tome, on suit ici les protagonistes disséminés, ce qui nous permet d’en apprendre plus sur chaque bande rivale. Même si Rosenberg sait maintenir le sens du suspens et de l’action, il se passe finalement peu de choses dans ce deuxième tome... et on reste quelque peu sur notre faim. Surtout après les promesses du premier opus ! Sur le plan visuel, Tyler Boss n’est toujours pas le patron… pour dessiner les expressions et visages et malgré ses qualités pour ce qui est du découpage et de l’action, on tombe parfois dans le dessin enfantin franchement amateur. Au final, ce deuxième tome est toujours efficace mais aussi plus convenu et surtout frustrant. On espère que l’auteur sait où il va et qu’on ne va pas tomber dans une série à rallonge à la Walking dead. A suivre…
