L'histoire :
Sebastiana Blank est issue d'une famille d'agriculteurs du Panama. Elle se souvient qu'enfant, elle récoltait le café dans la plantation familiale. Puis elle est devenue enquêtrice à la Crim' de New-York. Le plus étrange, c'est qu'elle ne sait pas vraiment pourquoi. Toute une partie de sa vie lui échappe mais pour elle désormais, le plus important c'est que les criminels qu'elle traque ne lui échappent pas. Ce matin, le coup de fil qui la réveille est sans ambiguïté : un tueur en série vient de faire une autre victime. Sur la scène de crime, on lui présente l'agent Jameson, du FBI. Lui , Dickson, du NYPD et Blank reconstituent les premiers éléments de la scène de crime. Le cadavre d'un homme gît au milieu de sa cuisine. Il est atrocement mutilé et baigne non pas dans son sang, mais dans un étrange liquide gris. Blank repère tout de suite que le mode opératoire du tueur a changé : c'est la première victime retrouvée à son domicile et un détail attire aussi son attention : il y a trois réveils dans la cuisine. D'autre part, le tueur a touché plusieurs objets car du liquide gris est présent sur des flacons de médicaments appartenant à la victime...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait un peu plus de 20 ans que Dustin Weaver enquille les grosses séries, d'abord chez Dark Horse avec Star Wars, puis il passe chez Marvel (X-Men, Avengers, Spiderman, S.H.I.E.L.D., entre autres). En 2017, Image Comics lui donne carte blanche pour une série own created. C'est ainsi qu'il créé PAKLIS et c'est dans cette publication que 1949 est initialement sorti. Delcourt a l'excellente idée d'en faire bénéficier le lectorat français et le grand format pour un comics (on est assez proche du format classique du FB) est particulièrement bien pensé parce que c'est une claque graphique qui vous attend. 1949 est en effet un polar SF qui va vous emmener sur la piste d'un tueur, mais aussi dans des voyages temporels. Ce qui explique le mix de dessins en noir et blanc (pour l'année qui donne le titre) et couleurs. On a d'un côté un aspect rétro (avec cette référence marrante du nom d'un flic à la Harry Dickson) et de l'autre des planches incroyables qui sont un peu comme un héritage de Moebius. Si on ajoute les doubles pages et l'art du découpage de Dustin Weaver, c'est un fabuleux spectacle qui attend le lecteur. Côté scénario, l'histoire et ses ressorts reprennent des thèmes dont on est familiers : un enquêteur qui a des visions, une ville futuriste sous dôme, gigantesque et flippante, des robots, des allers retours dans le temps... et comme la narration est fluide et qu'elle réserve aussi beaucoup de rebondissements, on prend un vrai plaisir à lire ce comics, qu'on vous recommande chaudement !
