L'histoire :
Salve, tireur d'élite et chef d'unité. Katari, combattante au corps à corps, maître des armes blanches. Maraudeur, lycanthrope Alpha. Calice, environomancienne. Strate, barrière géologique. Pike, Obéliscien. Shatki, manipulatrice de champs magnétiques. Tous ont combattu sur des milliers de planètes. Ils sont des soldats d'élite qui ont réussi à emprisonner l'Argive, en mettant ainsi fin à la guerre la plus meurtrière que le cosmos ait connue. Les voici désormais sur Terre, où ils ont intégré un campus et comptent bien pouvoir vivre une autre vie, paisible, celle-ci. Hélas, ils comprennent vite que c'est illusoire car un Konqur, une créature mécanique issue d'une technologie ET, est détectée sur notre planète. Ils doivent intervenir et les médias couvrent la bataille brève, mais inédite. La journaliste sur place les interroge après qu'il ait écarté rapidement le danger. Qui sont-ils ? Pour qui travaillent-ils ? La réponse qu'elle obtient est lapidaire : ils ne sont avec personne et sont des agents libres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fans de Marvel et DC, passez le pas et venez chez Image Comics. C'est presque ce qu'on imagine pouvoir être le discours d'Eric Stephenson, l'éditeur pour la boîte de McFarlane. C'est vrai que ce n'est pas un coup d'essai car Image a une vraie tradition de récits qui mettent en scène des équipes, il suffit de se rappeler de la branche WildStorm. Alors pour ce premier volume qui recueille les #1 à 7 de Free Agents, ce sont deux poids lourds qui s'associent au scénario. Deux vétérans à vrai dire, qui ne doivent plus compter les millions d'exemplaires vendus ni les récompenses obtenues. A notre gauche, Kurt « Superman-Identité secrète » Busiek. Bientôt 40 ans de carrière dans l'industrie des supers ! A notre droite, Fabian Nicieza, qui n'est autre que le co-fondateur de Deadpool ! Les présentations sont faites et comme elles se suffisent à elles-mêmes, autant vous dire tout de suite que vous ne trouverez rien ici de l'extravagance du découpeur frénétique tout vêtu de rouge. Au contraire, le récit se caractérise par un tel classicisme qu'on pense très souvent à un hommage aux X-Men ou aux Fantastic Four. On est en effet en présence d'une équipe de héros et créatures hétéroclites qui ont bossé pour un leader qui leur cache des choses. Après des milliers de batailles interplanétaires, ils pensent pouvoir profiter d'une retraite bien méritée sur Terre mais... ça ne se passe pas comme ça. Et nous voici les témoins des enjeux qui les rattrapent et qui sont intimement liés à leur destin. Du classique on vous dit ! Côté dessins, c'est Stephen Mooney, qu'on a vu en France essentiellement chez DC qui signe un boulot correct mais aussi assez inégal dans son encrage, tantôt réussi, tantôt moins... Pas de quoi non plus rechigner, ce volume 1 est agréable à lire et il délivre son lot d'action, sur une intrigue certes, pas vraiment complexe, mais bien menée. Un bon divertissement, en somme, qui fait attendre sa suite.