L'histoire :
2107. En périphérie d'Alat, Azerbaïdjan. A bord d'un Zodiac, une section de troupes d'élite s'apprête à infiltrer un vaste complexe situé en bord de mer. Leur cible : un homme d'affaire à neutraliser. Pour l'instant, les médias qualifient de « conflit du Caucase » les évènements qui ont enflammé la zone, parce que personne ne veut vraiment croire que la Troisième Guerre Mondiale a commencé. Le commando qui s'apprête à chercher et éliminer sa cible est aux ordres de La Coalition Unie des Nations. Ils font partie de forces militaires que les armées officielles dissimulent. Les six soldats d'élite franchissent sans problème l'enceinte du complexe, pourtant haute de plusieurs dizaines de mètres. Devant la première entrée, se trouve un jeune homme. Becker, qui évolue en tête du groupe armé, l'abat froidement. C'est une victime non autorisée et il vient de désobéir aux ordres. Mais il s'en fout complètement. Pour lui, tous ceux qui sont ici sont déjà morts mais ils ne le savent pas encore. Implacablement, le commando progresse, il ne leur faut que quelques minutes pour accéder à la salle occupée par leur cible. Ils font le boulot... mais quand ils se replient, c'est un déluge de balles et de feu qui s'abat sur eux....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rat City, mais c'est le quartier du Bowery dans lequel s'était replié Spawn, ça ! Et ce personnage sur la couverture ? Bon sang mais c'est bien sûr : McFarlane accouche d'une nouvelle série dérivée et cette fois-ci, il embrasse un genre auquel il n'avait pas vraiment touché : la science-fiction. Dans ce premier tome, tout commence comme un récit de guerre, après un premier chapitre détonant et qui donne le La de ces 12 premiers épisodes pour 280 pages. Immédiatement après, on plonge dans un New York qui ressemble à s'y méprendre à la Los Angeles de Blade Runner, dans un monde dominé par une multinationale qui a mis au point des prothèses cybernétiques. PharmaTech Solutions (dénommée P.T.S.) vend du rêve à millions de $ mais c'est une industrie qui a surtout développé des armures de guerre. C'est ainsi qu'on suit le destin de Peter Cairn, ancien soldat greffé, mais dont le programme de rééducation n'a pas donné des résultats suffisamment satisfaisants pour qu'on le garde en activité. Jusque-là, tout est normal, jusqu'au moment où le black-out provoqué par Al Simmons en 2019 se propage à la réalité de ce monde du futur et que les nanites de l'armure de Peter sont affectées par le pouvoir nécroplasmqiue de Spawn ! Voilà, le Canadien tient son entourloupe scénaristique et il n'en faut pas plus à Erica Schultz, qui a bossé chez Marvel et D.C, pour lancer la série sur des chapeaux de roue et lui donner un ton de thriller futuriste. Du drame, beaucoup d'action (la narration est vraiment nerveuse) et ce qu'il faut de mystère et l'affaire est rondement menée. Zé Carlos (autre « transfuge » de Marvel) assure le spectacle, avec des planches sacrément bien découpées et colorisées. Bref, un début vraiment plaisant pour la série.