L'histoire :
Durant l'équinoxe d'automne, dans une forêt de Portsmouth, un rituel secret se déroule alors que la lune illumine la nuit. Alors que la maîtresse de cérémonie invoque son culte, une sonnerie de téléphone retentit et coupe la concentration de tous. Il s'agit de celui de Rowan Black, une policière qui travaille à la criminelle. On lui demande de se rendre au plus vite à un fast-food. Là-bas, une prise d'otage se tient et le commanditaire a explicitement mentionné qu'il ne parlerait qu'à Rowan. Sur place, ses collègues lui installent un micro et l'instant suivant, elle rentre dans le restaurant. Le preneur d'otages libère les personnes et exige de Rowan qu'elle se déshabille. Il voit le micro et l'arrache. L'homme est à présent seul avec elle. Il dit savoir qui elle est, une sorcière, et aussi, connaître son véritable nom. Il lui chuchote alors ce dernier à l'oreille. La policière est déstabilisée et exécute chaque décision de celui-ci. Il lui demande de l'aide mais elle le prévient qu'elle ne peut rien faire. L'instant suivant, il prend un briquet et le jette dans du kérosène qui se trouve à leurs pieds...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis ses débuts, le scénariste Greg Rucka apprécie les femmes fortes. De Whiteout à Lazarus en passant par Gotham Central, chacun de ses titres s'appuie sur une femme de tempérament et à la destinée hors normes. Avec Black Magick, il narre à présent les mésaventures de Rowan Black, une policière pratiquant la sorcellerie. Bien sûr, elle fait cela en secret et hormis ses congénères, personne n'est au courant. Alors,comment se fait-il qu'un preneur d'otages sache son véritable nom ? C'est la trame du début de l'histoire que nous propose Greg Rucka. Dès les premières pages, la narration est typique de celle que l'auteur emploie habituellement. Il prend le temps d'installer ses personnages, de placer des découpages permettant aux lecteurs d'observer l'univers proposé ou des différents protagonistes. Le scénariste met en place méticuleusement chaque événement, relançant l'intérêt de son récit de belle manière. Si certains passages peuvent paraître un peu nébuleux, du fait que la culture liée à la sorcellerie ou à la magie ne soit pas aussi présente qu'en Amérique du Nord, l'ensemble captive. Il faut aussi dire que les dessins de l'australienne Nicola Scott, qui nous avait enchanté récemment sur Wonder Woman Rebirth y sont aussi pour beaucoup. Ses planches sont vraiment magnifiques et la finition globale réjouit. Prenante, la lecture de ce premier tome de Black Magick a tout pour installer la série sur le long terme. On en ressort ensorcelé !
