L'histoire :
Constance Snow raconte à ses sœurs toutes les rumeurs qui accompagnent le terrible Solomon Kane. On dit que c’est un dangereux sorcier et la canne aui lui sert à marcher lui permettrait de jeter des sorts. Il semble également avoir vécu plus de mille ans puisqu’il évoque des personnes et des événements disparus depuis longtemps. Elle n’a pas fini son inventaire car son père l’interrompt. Il n’aime pas quand sa fille affabule et invente des sornettes. Seul Dieu compte et elle doit aller sur le droit chemin. Peu de temps après, sa mère lui demande d’aller livrer des provisions à Solomon Kane. Constance tente d’esquiver sa tâche mais elle comprend vite qu’elle n’aura pas le choix. Sa maman espère secrètement que ce Kane leur donne un peu de sa richesse car on dit qu’elle est grande. Le prêtre du village la voit partir et il comprend qu’elle se rend encore chez ce Kane de malheur. Un jour, la cupidité de cette famille sera punie. Sur la route, Constance rencontre Lily Eggers. Cela fait longtemps qu’elle n’avait pas vu sa tendre amie. L’échange est toujours aussi fort et Constance se laisse petit à petit détourner de sa mission alors que Lily lui caresse les cheveux. Quand Lily apprend qu’elle doit voir Solomon Kane, elle demande à Constance de lui rendre un service.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, les œuvres de Robert E. Howard ont le vent en poupe chez Graph Zeppelin. Apres une histoire sur Conan, Sang Barbare, voici un aire de ses personnages fictifs mis à l’honneur en bande dessinée : Solomon Kane. Ce personnage atypique nous replonge dans une époque totalement différente, au XVIIeme siècle. Kane est lui aussi très différent du barbare Cimmérien puisqu’il est lié à la religion. Cependant, c’est un véritable animal sauvage, tout comme Conan, capable de vaincre n’importe quel adversaire au combat. Le récit débute par une scène quasi clichée sur ces récits : une pauvre jeune fille innocente est en danger de mort. Cependant, la religion permet d’aborder la notion du bien et du mal et l’ambivalence du personnage créé une sorte de brouillage des postes quant à savoir aui est le héros et qui est le mauvais. La différence des points de vue renforce ce flou moral et même le Puritain lui-même ne sait plus vraiment s’il est adorateur de Dieu ou un vieux démon. Pour le reste, c’est du classique chez Howard avec quelques scènes d’action fortes et de combats épiques (et sacrés !). El Torres a donc bien compris l’essence de l’œuvre originelle mais il n’est pas vraiment bien servi côté graphisme. Le dessin de Jaime Infante est parfois riche de symbole sur certains scènes aux couleurs expressionnistes mais les visages manquent de charisme, à commencer par le personnage vedette de l’histoire. Une adaptation plus qu’honnête malgré tout.
