parution 20 mai 2011  éditeur Milady Graphics  Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Super-héros

SuperGod

Dans un Londres totalement dévasté, un scientifique livre son ultime témoignage à un de ses collègues. Ou comment l’apparition de surhommes a mené le monde à sa perte. Une réflexion sur la symbolique du super héros par Warren Ellis. Indispensable !


SuperGod, comics chez Milady Graphics de Ellis, Gastonny, Digikore studio, Massafera
  • Notre note Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Blue Star Blue Star

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  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

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©Milady Graphics édition 2011

L'histoire :

Londres est totalement dévasté. Tout, à vue d’œil, est en ruines ou en feu. Simon Redinn, un scientifique, essaie de joindre Tommy, visiblement un homologue, afin de lui livrer son ultime témoignage. Il commence par évoquer les grands projets du XXe siècle et contrairement à bien des idées reçues, ce ne sont pas les américains qui furent les premiers à développer un programme de surhomme. Lors de premiers vols dans l’espace, trois astronautes britanniques subirent de curieux effets. A leur retour sur Terre, les trois corps avaient en effet fusionné. D’une apparence inédite, celui qui fut surnommé Morrigan Lugus, avec une tête composée de trois visages, devint très rapidement un Dieu pour beaucoup. Ce surhomme, aux capacités intellectuelles hors normes, fut le premier... mais pas le dernier. Simon rappelle que tout a déraillé lorsque les indiens se sont mis eux aussi à développer leur propre surhomme, Krishna. Celui-ci avais fait apparaître un mur invisible tout autour de son pays, afin de le protéger et de le reconstruire selon ses désidératas. D’autres pays effrayés se lancèrent eux aussi dans l’élaboration d’êtres surpuissants…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Warren Ellis a écrit de nombreux récits sur les super héros. Le temps de trois histoires chez Avatar Press, il s'est mis à explorer plus en profondeur la thématique de ce genre propre aux comics. Après Black Summer et No Hero, les éditions Milady publient aujourd’hui cette dernière partie nommée SuperGod. Les trois titres n’ont pourtant aucun rapport entre eux, hormis la volonté d’Ellis d’emmener la thématique des surhommes là où peu d’auteurs ont osés s’aventurer. Après la notion du bien et du mal, puis la perte de l’Humanité, le scénariste britannique fait des supers héros de nouveaux Dieux. Ici, certains se voient dotés de dons par accident, d’autres sont ni plus ni moins que des créations de l’Homme. La réflexion sur les limites de la science et sur l’autodestruction latente de la race humaine fait mouche une fois de plus, grâce à la narration étonnante du créateur de Transmetropolitan. La montée en puissance de l’histoire n’en finit plus de captiver et la fin apocalyptique à souhait, et mieux trouvée qu’il n’y paraît, achève le sentiment que l’auteur vient de boucler sa propre boucle narrative. A contrario de Black Summer et de No Hero, SuperGod est loin d’être aussi violent visuellement et moralement. Plus subtil dans son déroulement, cet album l’est aussi dans son visuel. Juan Jose Ryp a laissé la place à Garrie Gastonny, un des membres de Imaginary Friends Studios. Pour sa première bande dessinée, le jeune dessinateur s’en sort très bien. Son trait est bien moins étoffé que celui de Ryp mais il reste très agréable. Il rappellera à certains égards celui de Chris Weston. Des planches bien efficaces, donc. En faisant de ces supers héros des icônes religieuses, Warren Ellis brise de nouvelles barrières. Bon sang que c’est bon !

voir la fiche officielle ISBN 9782811205300