L'histoire :
Eric Brooks vit reclus dans l’île Lupui, là où personne ne viendra le chercher, où personne ne pourra le voir. Il doit faire un voyage intérieur avec lui-même et faire pénitence. Tout le mal qu’il a fait doit se payer d’une façon ou d’une autre. Il vit au milieu de la forêt sauvage et des animaux dangereux, en mode survie. Car vivre il n’en est plus question. Mais cela ne suffit pas pour atténuer la douleur et la culpabilité. Il faut plus, bien plus. Il va chercher de l’acier pour forger une nouvelle épée. Il en profite pour plonger son bras dans le feu et le laisser le plus longtemps possible. La punition idéale pour un vampire car sa blessure finit toujours par guérir, ce qui lui permet de le refaire encore et encore. C’est le soir où son épée est prête que l’inconnu est rentré. Cet étonnant monstre aux yeux clos par des points et à la peau grise vient de la part des garde-sorts. Selon lui, Blade doit les servir ! Il dit s’appeler Daniel, porteur de bonnes nouvelles. Évidemment, Blade n’est pas intéressé et pas vraiment d’humeur pour supporter ces délires. Il lance l’épée sur ce Daniel mais son physique disparaît d’un seul coup. Il manipule la magie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Blade a vécu beaucoup de péripéties ces derniers temps entre le combat contre Knull et surtout son malheureux épisode dans Blood Hunt. On le retrouve après ces événements, profondément marqué. L’idée de le rendre meurtri et assailli par sa culpabilité est intéressante et le rend encore plus charismatique. Le début est une longue pénitence pour que le personnage finisse par se retrouver lui-même. Et comme souvent dans le genre super-héroïque, c’est l’appel de l’action (et du sang) qui va ramener le personnage sur le droit chemin. On nous promet donc un grand méchant à la fin avec en plus la création d’un personnage bionique plutôt convaincant pour finalement du grand classique. Cependant, ce qui change un peu est le manichéisme plus trouble : même le boss final s’avère être plus complexe qu’il n’y parait. La narration survoltée et sanglante de Bryan Edward Hill donne également un peu de peps à l’ensemble, ce qui donne une lecture plutôt agréable. Le graphisme de Carlos Fabian Villa est parfait pour représenter les ténèbres et les vampires dans un style fluide et puissant. Blade est de retour et ça va saigner !